La Svizzera in bici

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Il relazione di viaggio da vedere lungo:

Percorso Nord-Sud route-03
Percorso Nord-Sud
Basel–Chiasso
Al percorso
La route pour la Toscane

La route pour la Toscane

La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Jour 6 : Mulhouse - Sursee 128,8 km
Balade internationale aujourd'hui ! Pour aller de Mulhouse à Sursee, on passe par 3 pays. Et oui ... 3!

Magnifique première partie le long des canaux (Rhone-Rhin, Huningue) traversant la petite Camargue Alsacienne. Paisible, sous le soleil qui ne se cache que la nuit visiblement pour laisser place à la pluie. Bravo pour ces aménagements. Nous sommes sur l'Eurovélo 6 qui relie l'Atlantique à la mer Noire. Pas vraiment mon, trajet, mais je profite de ce morceau bien agréable pour rallier Bâle. Et dire que ce tronçon, par l A35 on le fait en 15 minutes ... Quand on découvre ces petits villages, ces écluses fleuries, ces oiseaux dont je ne connais pas le nom, on se dit ... c'est bien dommage de ne pas s'arrêter.

A l'approche de Bâle, l'activité se développe. On peut rejoindre Bâle par plusieurs routes. Je choisis de prendre la passerelle internationale et de faire une petite incursion en Allemagne. Quel fleuve !! Côté Allemand, ça se corse un peu. Beaucoup de travaux et route mal indiquée. Subitement je me retrouve à la douane. Sympathique ce douanier qui me propose presque de vider la remorque. Peut-être ne m'a-t-il pas cru quand je lui ai dit que je me rendais en Italie. Un contrebandier, moi ? Il me laisse finalement passer et je rejoins le Rhin un peu plus loin en empruntant des routes dangereuses, parsemées de rails. Ouf... on y est. Je longe les berges, jusqu'au pont qui me fait retraverser le Rhin pour la vieille ville. Au bout du pont débute la "Nord - Sud Route" . Bravo les Suisses !! Plus besoin de cartes, on suit la route n°3 et tout ira bien. En gros c'est vrai. A quelques exceptions près, c'est une route agréable, pour les cyclistes, et pratique, c'est à dire, sans de trop grands détours. La première exception dès les premiers mètres. on me fait gravir une pente débile, pour arriver sur le haut de la vieille ville. Quelle découverte !! Et dire que j'y suis passé si souvent ... Il faut le voir pour le croire ! A couper son souffle... Bonne idée aussi de mettre des magasins style Coop. Premiers achats donc en Suisse avec une attention particulière pour les spécialités locales : Rivella, Rösti, Parfait, ...

Je quitte Bâle en longeant le Rhin et puis je m'en éloigne progressivement en passant par des villages typiques : Pratteln, Liestal, ... Ça grimpe progressivement, et tout aussi progressivement on rejoint la campagne Bâloise et Jurassienne. Le Jura ... aha ! Effectivement, un col se propose ! Et ça monte bien !! La route n°3 propose des itinéraires très alléchants, mais dès fois un peu limite pour la randonnée à vélo. Soit la route s'élève un peu trop, soit elle me fait passer par des chemins en gravier. Compliqué pour mon vélo fiévreux ... qui n'a plus crevé depuis Epinal, signalons-le ! Le col se situe à peine à 800m, moins haut que le précédent (l'Oderen dans les Vosges), mais m'oblige à faire quelques mètres en marchant. Pas bien dérangeant. En haut ... les premiers alpages ! Joli tout ça et probablement encore plus joli par grand beau temps car le massif Alpin de dessine devant moi : Eiger, Jungfrau, etc ... Descente ultra rapide vers le Mittelland et Aarau ou je découvre un grand fleuve avec son barrage et une série de canons orientés vers le nord. Encore une magnifique ville, Aarau. Mais pas de logement, même pas un office du tourisme qui pourrait m'aider à le trouver.

Mais, tout va bien ! Route traversant cette région coincée entre le Jura et les Alpes. Je rejoins Sursee assez vite, aidé également par le vent qui me pousse toujours dans la bonne direction. Que de maïs ! Et si haut déjà ... Plus de 2 mètres. Au fur et à mesure ou je progresse, le maïs me semble de plus en plus grand. En Belgique, il sortait à peine de terre.Je continue ma route donc, et mon téléphone me signale qu'il y a un camping à Sursee, ... 30 km plus loin.

Même si la route devrait rester plate, la fatigue commence à se ressentir. Et en plus, une bonne partie se fera sur un chemin en gravier augmentant un peu le stress de la crevaison.

Camping bizarre ... Au calme, mais peu de place disponible. Et pourtant pas un chat mis à part un couple de randonneurs qui plante sa tente à côté de la mienne. Pas de piscine, mais des douches chaudes payantes, mais relaxantes.

Excellents les röstis au filet de dinde et à la compote banane, suivi d'une nuit au calme, sans pluie !!
Jour 7 : Sursee - Flüelen 73,61 km
Belle journée ensoleillée autour du Lac des 4 cantons.

Agréable de se lever sous un beau soleil. Je quitte le camping de bon heure et me lance sur mon vélo vers Sursee et son lac, que je longe pendant plusieurs kilomètres. Ensuite, je continue à travers cette belle campagne. Les montagnes se rapprochent ... ou est-ce moi qui m'en rapproche? La route fait un joli plongeon vers Lucerne. Waauh ! Quelle ville! On y entre par le portique de la ville et puis quelle découverte! Grand beau sur le lac. je quitte temporairement la route n°3 et me dirige vers l'autre rive que celle empruntée par cette route. Quelques montées, récompensées par quelques descentes. Mais aussi des vues imprenables, en passant par Kussnacht et Weggis ou je m'installe pour mon lunch on the lake ! Avant cela j'avais déjà pris l'apéro sous un cerisier du coin ! Qu'elles étaient bonnes ces cerises noires ...

La route se poursuit et le paysage devient de plus en plus escarpé. Je rejoins la route n°3 à Gersau ou un bateau ramène les cyclistes depuis l'autre rive ... De la triche ça ... !

J'emprunte de nombreux tunnels qui pour la plupart sont exclusifs au vélos. Sauf 1 ... où un Lucernois me frôle de peu me touchant même avec son rétroviseur. Sympa ...

Je n'oublie pas non plus ce Suisse qui tout à coup me coinça avec son vélo en me reprochant de l'avoir dépassé sans avoir fait sonner ma sonnette ... Bizarre tout ça... Après qu'il m'ait dit que c'était un ex policier et que je lui répondi "ex", je continue ma route sagement. Il n'aimait visiblement pas les Écossais. J'avais pourtant un drapeau Suisse sur la charrette. Et je ne portais pas de kilt ... Probablement, mon T-Shirt bleu... Promis, je remettrai le rouge demain.

Une bonne petite bière m'attend à Brunnen ainsi que mon collègue Suisse, Marc ! Sympa !

La route continue ensuite, toujours le long du lac. Flüelen se trouve à l'extrémité sud ce superbe lac, chargé d'histoires. C'est ici que tout s'est décidé pour la Suisse et qu'elle est ce qu'elle est aujourd'hui encore.

Le temps se couvre ... et à peine arrivé au camping, en terminant mon installation, la pluie se met à tomber. Pas de quoi s'inquiéter. Je connais. Ce n'est pas ma première nuit sous la pluie. Ma tente est bien bloquée derrière des bambous et le camping offre une petite terrasse couverte pour manger et cuisiner en paix.

Au lit à l'heure, car demain sera une autre journée... légèrement plus comlpliquée.
Jour 8 : Flüelen - Fusnengo 86,9 km
Changement de climat !

Longue journée en prévision. Je n'aurais jamais cru pouvoir la réaliser, tant tout allait en contre sens. La pluie tombait par intermittence, la température à 400m d'altitude avoisinant les 10°C et donc ... le froid et la neige devaient être de la partie plus haut. Est-ce bien prudent ... Plus haut, c'est le Gothard. 2108m de haut... Un véritable col fait pour des cyclistes chevronnés !

Le plan B devenait plan A. Je décide d'aller jusqu'à Göschenen, l'entrée du tunnel et d'y prendre le train jusqu'à Airola. Le hic, c'est que Florian, mon fils aînée allait me rejoindre plus haut à Andermatt et qu'il faudra qu'il redescende. Pas bien compliqué en soit.

Je me mets en route et passe une fois de plus par de jolis villages tels que Altdorf. J'emprunte la Gothardstrasse et passe par l'immense chantier du tunnel qui reliera le bas de la vallée au Tessin et plus loin l'Italie. Impressionnant !

Tout aussi impressionnantes, sont les files que j'aperçois au loin sur l'autoroute. Il n'est pourtant que 8h du matin. Mais, ce samedi est synonyme de transhumance européenne. C'est comme si toute l'Europe devait passer par ce tunnel. Le trafic est régulé par un feu qui laisse passer les voitures pendant 20 secondes toutes les 3 minutes ... J'ai le temps d'observer tout cela car la route monte ... progressivement mais sûrement. Vers 11h j'arrive à Göschenen. Je dépasse un Hollandais sur son vélo pliable hollandais qui m'annonce qu'il compte bien loger au sommet du Gothard.

Le plan B redevient le plan A et je m'attaque à la montée d'Andermatt. Les 10 lacets me montent jusqu'à un col où des Russes et des Français se sont livrés bataille. La montagne est truffée de galeries et un joli pont démarque la montée de la vallée dans laquelle se situe Andermatt.

La météo a complètement basculé. Alors que toute la montée s'était faite sous la pluie, Andermatt dévoile son ciel bleu et son cirque de montagnes. Magnifique...

Je décide de faire quelques achats pour mon pic nic et traverse ce grand village pour me poser sur un banc au soleil.

Que de Japs ici ! Andermatt doit être repris dans l'un ou l'autre guide japonais pour qu'il y en ait tant ici.

J'en profite pour sêcher mes affaires et pour me reposer un peu.

Florian n'arrivant que vers 18h, je décide de poursuivre ma route et de l'attendre plus loin. Plus qu'une bonne dizaine de km me séparent du col. Let's go ! La montée n'est pas si dure mais pas tellement agréable car pas mal de trafic. Le bon côté c'est qu'on est encouragé presque comme sur la route du Tour de France.

Plus haut la route se sépare, et on m'aiguille sur l'ancienne route du Gothard. Des pavés !!! Restent 4km en vibrant. La température baisse et je me retrouve entre les plaques de neige un peu plus haut. Et puis ... le sommet. Pas mal de monde ... surtout toutes ces voitures qui s'arrêtent pour profiter du cadre et prendre une photo.

Je prends la mienne aussi ... Et descends un peu plus bas jusqu'à l'hospice où je décide d'attendre Florian avec un bon chocolat chaud.

Quelques heures plus tard ... je revois mon Hollandais ! Bravo. Et merci de m'avoir motivé, sans le vouloir.

Vers 19h, Florian arrive à toute allure. Par la route principale et sans veste ...mais avec une belle écharpe. Il a fait les 10km de montée en 1h... Pas mal.

Pas le temps de trop discuter, on plonge de l'autre côté, le Tessin ! Quelle descente!! Toujours sur ces pavés de l'ancienne route, mais que de lacets. Ici aussi, je suis monté du bon côté.

On trouve un camping 30 km plus bas. Bizarrement quelques gouttes chaudes nous tombent dessus. Mais ça s'arrête bien vite. Souper chaud et ensuite au lit ...après avoir écouté Florian raconter ses aventures de l'Alpe d'Huez.
Jour 9 : Fusnengo - Bellinzona 44,27km
Petite journée !

Grand beau ce matin ! Grand calme aussi ... à 6h du matLangue tirée.

De quoi prendre une bonne douche, de ranger un peu, de faire la vaisselle et de lever le "petit". Petit déj et puis hop sur nos vélos !

Grand changement aujourd'hui car plus de charrette pour moi. Florian se sentant encore frais, rattache la remorque à son vélo et désire de garder le reste aussi. Je me sens donc léger comme dans la pub de l'huile de tournesol... Malgré cela, je n'ai pas de si bonnes jambes aujourd'hui (comme

disent les pros). Heureusement, la route descend. Nous laissons progressivement le Gothard derrière nous et pénétrons dans une autre Suisse. Ça ne ressemble en rien à la Suisse, mis à part les montagnes. La chaleur rayonne, les habitants sont aussi plus rayonnants. Ils sont tout de même fiers d'être Suisses. Il doit donc y avoir une autre raison pourquoi ils le sont. Dans le quelques petites côtes qui nous sont présentées, Florian se rend compte que la remorque est lourde. Surtout, après avoir rajouté son sac à dos qui contenait un tas de trucs très utiles : blocs notes CCRO, gants en laine, calculatrice, ... La remorque aussi sent qu'elle est lourde et en entrant dans Bellinzona, un pneu crève. Plus que crevé ... le pneu est mort !! on essaie encore de le réparer mais en vain .... nous voilà bloqués car pas de pneu de réserve pour la remorque et c'est dimanche. Quand même du bol que ca nous arrive ici, car je me demande ce que j'aurais fait si ça s'était produit par exemple en haut du Gothard. On s'installe au camping. Ensuite sièste au programme après avoir fait une visite furtive de cette jolie cité, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Je repère en même temps le magasin de vélo qui nous aidera le lendemain. Florian aussi semble bien fatigué. Il s'endort avec son GSM en main, par terre dans la tente.

Cette demie journée de repos venait finalement à point ! Nous en avions bien besoin, avant de s'attaquer au reste de l'escursion Toscane.

Grosse affluence au camping. Une marée d'Hollandais débarque en fin de journée. Visiblement, ce camping est un lieu idéal pour faire étape sur la route des vacances.

Nous nous contentons d'un bon repas "Suisse" avant de retrouver Morphée.
Jour 10 : Bellinzona - Brivio 122,9km
Italia : here we come !

Excellente nuit dans ce camping bondé. Nous sommes au poste à 8h devant le marchand de vélo et Florian retape la remorque avec 2 nouveaux pneus. On est dans le bon ! Petit déj sur une des jolies places de la ville et hop ... en route. Je décide de reprendre les fontes du vélos de Florian ainsi que la tente, car Florian avait visiblement un peu souffert la veille. Vent dans le dos, on fonce vers le lac Majeur. tellement vite qu'on s'embarque presque sur une autoroute et qu'on loupe presque la bifurcation vers Lugano.

Pour aller sur Lugano ... il faut se farcir le Monte Ceneri. Pas un grand col ...mais tout de même assez dur, après cette longue descente du Gothard. Florian découvre la montée et un peu plus la remorque. Sans trop de mal on arrive au sommet et admirons le lac Majeur au loin.

Plongeon jusqu'à Lugano et son lac d'une beauté exceptionnelle. Arrêt dans le parc au centre ville, au bord du lac.

Tellement aveuglés par cette vue magnifique, que nous reprenons la route dans le mauvais sens. Heureusement, après quelques km on s'en rend compte et on fait demi tour. Retrouvons notre fameuse route n°3 un peu plus loin en traversant le lac. Direction Mendrisio et Chiasso, frontière Italo-Suisse. C'est ici que s'arrêt la fameuse route N°3. Il faudra dorénavant se fier à nos cartes... Quel luxe d'avoir ce balisage durant 400km !

Ciao Italia ! Dove andiamo ? Pas facile ... A peine passés la frontière, nous empruntons quasi notre 2ème autoroute. Tropo pericoloso ... Demi tour, sur la bonne route et direction Como. Nous tombons quelques kilomètres loin sur ce nouveau lac où nous nous arrêtons pour dévorer notre lunch ! Délicieux melon, délicieuse pèches juteuses !!Les berges sont superbes et nous admirons un hélico ainsi qu'un hydravion faisant tous 2 des manoeuvres devant nous.

Nous reprenons la route vers Côme et traversons la ville au feeling pour trouver assez vite le chemin planifié. Un pseudo ravel nous éloigne de la Suisse et de Côme. Très joli... mais au bout ... une barrière et un cadenas Incertain. Heureusement, c'était du matos italien. Je démonte la barrière facilement et la remet dans son état originel après avoir laissé passé Florian et la remorque. L'heure avance vite. Au loin, une vue splendide sur le massif du Mt Rose.

Passons encore de jolies coins, tout en longeant le lac de Pusiano où un crève un pneu de la charrette. Juste la chambre à air à remplacer. Florian devient expert et nous fait ça en quelques minutes.

Pas vu de camping, par contre. Camping sauvage donc !

Avant de nous arrêter, on remplit nos bouteilles à une station service fermée, qui avait oublié de fermer ses robinets. Uniquement l'eau ...

On trouve un endroit au calme dans un petit vallon, un peu caché des regards, mais pas tout à fait. Quelques locaux nous observent de loin, en continuant leur bavardage en rue. Ça n'a pas l'air de les déranger. Excellente nuit, très bon repas. Des pêches, toujours aussi juteuses, au thon (et de la mayonnaise que Florian a eu du mal à différencier avec de la moutarde chimique, ou est-ce l'inverse ?)
La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Jour 6 : Mulhouse - Sursee 128,8 km
Balade internationale aujourd'hui ! Pour aller de Mulhouse à Sursee, on passe par 3 pays. Et oui ... 3!

Magnifique première partie le long des canaux (Rhone-Rhin, Huningue) traversant la petite Camargue Alsacienne. Paisible, sous le soleil qui ne se cache que la nuit visiblement pour laisser place à la pluie. Bravo pour ces aménagements. Nous sommes sur l'Eurovélo 6 qui relie l'Atlantique à la mer Noire. Pas vraiment mon, trajet, mais je profite de ce morceau bien agréable pour rallier Bâle. Et dire que ce tronçon, par l A35 on le fait en 15 minutes ... Quand on découvre ces petits villages, ces écluses fleuries, ces oiseaux dont je ne connais pas le nom, on se dit ... c'est bien dommage de ne pas s'arrêter.

A l'approche de Bâle, l'activité se développe. On peut rejoindre Bâle par plusieurs routes. Je choisis de prendre la passerelle internationale et de faire une petite incursion en Allemagne. Quel fleuve !! Côté Allemand, ça se corse un peu. Beaucoup de travaux et route mal indiquée. Subitement je me retrouve à la douane. Sympathique ce douanier qui me propose presque de vider la remorque. Peut-être ne m'a-t-il pas cru quand je lui ai dit que je me rendais en Italie. Un contrebandier, moi ? Il me laisse finalement passer et je rejoins le Rhin un peu plus loin en empruntant des routes dangereuses, parsemées de rails. Ouf... on y est. Je longe les berges, jusqu'au pont qui me fait retraverser le Rhin pour la vieille ville. Au bout du pont débute la "Nord - Sud Route" . Bravo les Suisses !! Plus besoin de cartes, on suit la route n°3 et tout ira bien. En gros c'est vrai. A quelques exceptions près, c'est une route agréable, pour les cyclistes, et pratique, c'est à dire, sans de trop grands détours. La première exception dès les premiers mètres. on me fait gravir une pente débile, pour arriver sur le haut de la vieille ville. Quelle découverte !! Et dire que j'y suis passé si souvent ... Il faut le voir pour le croire ! A couper son souffle... Bonne idée aussi de mettre des magasins style Coop. Premiers achats donc en Suisse avec une attention particulière pour les spécialités locales : Rivella, Rösti, Parfait, ...

Je quitte Bâle en longeant le Rhin et puis je m'en éloigne progressivement en passant par des villages typiques : Pratteln, Liestal, ... Ça grimpe progressivement, et tout aussi progressivement on rejoint la campagne Bâloise et Jurassienne. Le Jura ... aha ! Effectivement, un col se propose ! Et ça monte bien !! La route n°3 propose des itinéraires très alléchants, mais dès fois un peu limite pour la randonnée à vélo. Soit la route s'élève un peu trop, soit elle me fait passer par des chemins en gravier. Compliqué pour mon vélo fiévreux ... qui n'a plus crevé depuis Epinal, signalons-le ! Le col se situe à peine à 800m, moins haut que le précédent (l'Oderen dans les Vosges), mais m'oblige à faire quelques mètres en marchant. Pas bien dérangeant. En haut ... les premiers alpages ! Joli tout ça et probablement encore plus joli par grand beau temps car le massif Alpin de dessine devant moi : Eiger, Jungfrau, etc ... Descente ultra rapide vers le Mittelland et Aarau ou je découvre un grand fleuve avec son barrage et une série de canons orientés vers le nord. Encore une magnifique ville, Aarau. Mais pas de logement, même pas un office du tourisme qui pourrait m'aider à le trouver.

Mais, tout va bien ! Route traversant cette région coincée entre le Jura et les Alpes. Je rejoins Sursee assez vite, aidé également par le vent qui me pousse toujours dans la bonne direction. Que de maïs ! Et si haut déjà ... Plus de 2 mètres. Au fur et à mesure ou je progresse, le maïs me semble de plus en plus grand. En Belgique, il sortait à peine de terre.Je continue ma route donc, et mon téléphone me signale qu'il y a un camping à Sursee, ... 30 km plus loin.

Même si la route devrait rester plate, la fatigue commence à se ressentir. Et en plus, une bonne partie se fera sur un chemin en gravier augmentant un peu le stress de la crevaison.

Camping bizarre ... Au calme, mais peu de place disponible. Et pourtant pas un chat mis à part un couple de randonneurs qui plante sa tente à côté de la mienne. Pas de piscine, mais des douches chaudes payantes, mais relaxantes.

Excellents les röstis au filet de dinde et à la compote banane, suivi d'une nuit au calme, sans pluie !!
Jour 7 : Sursee - Flüelen 73,61 km
Belle journée ensoleillée autour du Lac des 4 cantons.

Agréable de se lever sous un beau soleil. Je quitte le camping de bon heure et me lance sur mon vélo vers Sursee et son lac, que je longe pendant plusieurs kilomètres. Ensuite, je continue à travers cette belle campagne. Les montagnes se rapprochent ... ou est-ce moi qui m'en rapproche? La route fait un joli plongeon vers Lucerne. Waauh ! Quelle ville! On y entre par le portique de la ville et puis quelle découverte! Grand beau sur le lac. je quitte temporairement la route n°3 et me dirige vers l'autre rive que celle empruntée par cette route. Quelques montées, récompensées par quelques descentes. Mais aussi des vues imprenables, en passant par Kussnacht et Weggis ou je m'installe pour mon lunch on the lake ! Avant cela j'avais déjà pris l'apéro sous un cerisier du coin ! Qu'elles étaient bonnes ces cerises noires ...

La route se poursuit et le paysage devient de plus en plus escarpé. Je rejoins la route n°3 à Gersau ou un bateau ramène les cyclistes depuis l'autre rive ... De la triche ça ... !

J'emprunte de nombreux tunnels qui pour la plupart sont exclusifs au vélos. Sauf 1 ... où un Lucernois me frôle de peu me touchant même avec son rétroviseur. Sympa ...

Je n'oublie pas non plus ce Suisse qui tout à coup me coinça avec son vélo en me reprochant de l'avoir dépassé sans avoir fait sonner ma sonnette ... Bizarre tout ça... Après qu'il m'ait dit que c'était un ex policier et que je lui répondi "ex", je continue ma route sagement. Il n'aimait visiblement pas les Écossais. J'avais pourtant un drapeau Suisse sur la charrette. Et je ne portais pas de kilt ... Probablement, mon T-Shirt bleu... Promis, je remettrai le rouge demain.

Une bonne petite bière m'attend à Brunnen ainsi que mon collègue Suisse, Marc ! Sympa !

La route continue ensuite, toujours le long du lac. Flüelen se trouve à l'extrémité sud ce superbe lac, chargé d'histoires. C'est ici que tout s'est décidé pour la Suisse et qu'elle est ce qu'elle est aujourd'hui encore.

Le temps se couvre ... et à peine arrivé au camping, en terminant mon installation, la pluie se met à tomber. Pas de quoi s'inquiéter. Je connais. Ce n'est pas ma première nuit sous la pluie. Ma tente est bien bloquée derrière des bambous et le camping offre une petite terrasse couverte pour manger et cuisiner en paix.

Au lit à l'heure, car demain sera une autre journée... légèrement plus comlpliquée.
Jour 8 : Flüelen - Fusnengo 86,9 km
Changement de climat !

Longue journée en prévision. Je n'aurais jamais cru pouvoir la réaliser, tant tout allait en contre sens. La pluie tombait par intermittence, la température à 400m d'altitude avoisinant les 10°C et donc ... le froid et la neige devaient être de la partie plus haut. Est-ce bien prudent ... Plus haut, c'est le Gothard. 2108m de haut... Un véritable col fait pour des cyclistes chevronnés !

Le plan B devenait plan A. Je décide d'aller jusqu'à Göschenen, l'entrée du tunnel et d'y prendre le train jusqu'à Airola. Le hic, c'est que Florian, mon fils aînée allait me rejoindre plus haut à Andermatt et qu'il faudra qu'il redescende. Pas bien compliqué en soit.

Je me mets en route et passe une fois de plus par de jolis villages tels que Altdorf. J'emprunte la Gothardstrasse et passe par l'immense chantier du tunnel qui reliera le bas de la vallée au Tessin et plus loin l'Italie. Impressionnant !

Tout aussi impressionnantes, sont les files que j'aperçois au loin sur l'autoroute. Il n'est pourtant que 8h du matin. Mais, ce samedi est synonyme de transhumance européenne. C'est comme si toute l'Europe devait passer par ce tunnel. Le trafic est régulé par un feu qui laisse passer les voitures pendant 20 secondes toutes les 3 minutes ... J'ai le temps d'observer tout cela car la route monte ... progressivement mais sûrement. Vers 11h j'arrive à Göschenen. Je dépasse un Hollandais sur son vélo pliable hollandais qui m'annonce qu'il compte bien loger au sommet du Gothard.

Le plan B redevient le plan A et je m'attaque à la montée d'Andermatt. Les 10 lacets me montent jusqu'à un col où des Russes et des Français se sont livrés bataille. La montagne est truffée de galeries et un joli pont démarque la montée de la vallée dans laquelle se situe Andermatt.

La météo a complètement basculé. Alors que toute la montée s'était faite sous la pluie, Andermatt dévoile son ciel bleu et son cirque de montagnes. Magnifique...

Je décide de faire quelques achats pour mon pic nic et traverse ce grand village pour me poser sur un banc au soleil.

Que de Japs ici ! Andermatt doit être repris dans l'un ou l'autre guide japonais pour qu'il y en ait tant ici.

J'en profite pour sêcher mes affaires et pour me reposer un peu.

Florian n'arrivant que vers 18h, je décide de poursuivre ma route et de l'attendre plus loin. Plus qu'une bonne dizaine de km me séparent du col. Let's go ! La montée n'est pas si dure mais pas tellement agréable car pas mal de trafic. Le bon côté c'est qu'on est encouragé presque comme sur la route du Tour de France.

Plus haut la route se sépare, et on m'aiguille sur l'ancienne route du Gothard. Des pavés !!! Restent 4km en vibrant. La température baisse et je me retrouve entre les plaques de neige un peu plus haut. Et puis ... le sommet. Pas mal de monde ... surtout toutes ces voitures qui s'arrêtent pour profiter du cadre et prendre une photo.

Je prends la mienne aussi ... Et descends un peu plus bas jusqu'à l'hospice où je décide d'attendre Florian avec un bon chocolat chaud.

Quelques heures plus tard ... je revois mon Hollandais ! Bravo. Et merci de m'avoir motivé, sans le vouloir.

Vers 19h, Florian arrive à toute allure. Par la route principale et sans veste ...mais avec une belle écharpe. Il a fait les 10km de montée en 1h... Pas mal.

Pas le temps de trop discuter, on plonge de l'autre côté, le Tessin ! Quelle descente!! Toujours sur ces pavés de l'ancienne route, mais que de lacets. Ici aussi, je suis monté du bon côté.

On trouve un camping 30 km plus bas. Bizarrement quelques gouttes chaudes nous tombent dessus. Mais ça s'arrête bien vite. Souper chaud et ensuite au lit ...après avoir écouté Florian raconter ses aventures de l'Alpe d'Huez.
Jour 9 : Fusnengo - Bellinzona 44,27km
Petite journée !

Grand beau ce matin ! Grand calme aussi ... à 6h du matLangue tirée.

De quoi prendre une bonne douche, de ranger un peu, de faire la vaisselle et de lever le "petit". Petit déj et puis hop sur nos vélos !

Grand changement aujourd'hui car plus de charrette pour moi. Florian se sentant encore frais, rattache la remorque à son vélo et désire de garder le reste aussi. Je me sens donc léger comme dans la pub de l'huile de tournesol... Malgré cela, je n'ai pas de si bonnes jambes aujourd'hui (comme

disent les pros). Heureusement, la route descend. Nous laissons progressivement le Gothard derrière nous et pénétrons dans une autre Suisse. Ça ne ressemble en rien à la Suisse, mis à part les montagnes. La chaleur rayonne, les habitants sont aussi plus rayonnants. Ils sont tout de même fiers d'être Suisses. Il doit donc y avoir une autre raison pourquoi ils le sont. Dans le quelques petites côtes qui nous sont présentées, Florian se rend compte que la remorque est lourde. Surtout, après avoir rajouté son sac à dos qui contenait un tas de trucs très utiles : blocs notes CCRO, gants en laine, calculatrice, ... La remorque aussi sent qu'elle est lourde et en entrant dans Bellinzona, un pneu crève. Plus que crevé ... le pneu est mort !! on essaie encore de le réparer mais en vain .... nous voilà bloqués car pas de pneu de réserve pour la remorque et c'est dimanche. Quand même du bol que ca nous arrive ici, car je me demande ce que j'aurais fait si ça s'était produit par exemple en haut du Gothard. On s'installe au camping. Ensuite sièste au programme après avoir fait une visite furtive de cette jolie cité, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Je repère en même temps le magasin de vélo qui nous aidera le lendemain. Florian aussi semble bien fatigué. Il s'endort avec son GSM en main, par terre dans la tente.

Cette demie journée de repos venait finalement à point ! Nous en avions bien besoin, avant de s'attaquer au reste de l'escursion Toscane.

Grosse affluence au camping. Une marée d'Hollandais débarque en fin de journée. Visiblement, ce camping est un lieu idéal pour faire étape sur la route des vacances.

Nous nous contentons d'un bon repas "Suisse" avant de retrouver Morphée.
Jour 10 : Bellinzona - Brivio 122,9km
Italia : here we come !

Excellente nuit dans ce camping bondé. Nous sommes au poste à 8h devant le marchand de vélo et Florian retape la remorque avec 2 nouveaux pneus. On est dans le bon ! Petit déj sur une des jolies places de la ville et hop ... en route. Je décide de reprendre les fontes du vélos de Florian ainsi que la tente, car Florian avait visiblement un peu souffert la veille. Vent dans le dos, on fonce vers le lac Majeur. tellement vite qu'on s'embarque presque sur une autoroute et qu'on loupe presque la bifurcation vers Lugano.

Pour aller sur Lugano ... il faut se farcir le Monte Ceneri. Pas un grand col ...mais tout de même assez dur, après cette longue descente du Gothard. Florian découvre la montée et un peu plus la remorque. Sans trop de mal on arrive au sommet et admirons le lac Majeur au loin.

Plongeon jusqu'à Lugano et son lac d'une beauté exceptionnelle. Arrêt dans le parc au centre ville, au bord du lac.

Tellement aveuglés par cette vue magnifique, que nous reprenons la route dans le mauvais sens. Heureusement, après quelques km on s'en rend compte et on fait demi tour. Retrouvons notre fameuse route n°3 un peu plus loin en traversant le lac. Direction Mendrisio et Chiasso, frontière Italo-Suisse. C'est ici que s'arrêt la fameuse route N°3. Il faudra dorénavant se fier à nos cartes... Quel luxe d'avoir ce balisage durant 400km !

Ciao Italia ! Dove andiamo ? Pas facile ... A peine passés la frontière, nous empruntons quasi notre 2ème autoroute. Tropo pericoloso ... Demi tour, sur la bonne route et direction Como. Nous tombons quelques kilomètres loin sur ce nouveau lac où nous nous arrêtons pour dévorer notre lunch ! Délicieux melon, délicieuse pèches juteuses !!Les berges sont superbes et nous admirons un hélico ainsi qu'un hydravion faisant tous 2 des manoeuvres devant nous.

Nous reprenons la route vers Côme et traversons la ville au feeling pour trouver assez vite le chemin planifié. Un pseudo ravel nous éloigne de la Suisse et de Côme. Très joli... mais au bout ... une barrière et un cadenas Incertain. Heureusement, c'était du matos italien. Je démonte la barrière facilement et la remet dans son état originel après avoir laissé passé Florian et la remorque. L'heure avance vite. Au loin, une vue splendide sur le massif du Mt Rose.

Passons encore de jolies coins, tout en longeant le lac de Pusiano où un crève un pneu de la charrette. Juste la chambre à air à remplacer. Florian devient expert et nous fait ça en quelques minutes.

Pas vu de camping, par contre. Camping sauvage donc !

Avant de nous arrêter, on remplit nos bouteilles à une station service fermée, qui avait oublié de fermer ses robinets. Uniquement l'eau ...

On trouve un endroit au calme dans un petit vallon, un peu caché des regards, mais pas tout à fait. Quelques locaux nous observent de loin, en continuant leur bavardage en rue. Ça n'a pas l'air de les déranger. Excellente nuit, très bon repas. Des pêches, toujours aussi juteuses, au thon (et de la mayonnaise que Florian a eu du mal à différencier avec de la moutarde chimique, ou est-ce l'inverse ?)

Il relazione di viaggio da vedere lungo:

Percorso Nord-Sud route-03
Percorso Nord-Sud
Basel–Chiasso
Al percorso