La Svizzera a piedi
Quatre jours sur la Via Jacobi
4 ViaJacobi

Quatre jours sur la Via Jacobi
Rorschach- / Konstanz (D)–Genève (Grenze)
Je prends le train depuis Yverdon-les-Bains jusqu’à Stans. Le chemin commence depuis la gare, et ne tarde pas à grimper en sortant du village. Rapidement je me retrouve seule dans les prés, sur des chemins de campagne, ou des sentiers de forêt.
Etape 1 : Stans–Sachseln
Vendredi 10 avril 2015 | Environ 19 km.
… Après peu de temps, j’ai l’impression que mon sac à dos pèse des tonnes. Je n’ai pourtant pris que l’essentiel, et m’en suis tenue à 7 kg. Mais n’ayant pas l’habitude de marcher avec un bagage, je m’arrête pour me détendre le dos et les épaules ; j’en profite pour pique-niquer.
Pourtant ma pause ne sera pas longue car j’ai l’impression que le chemin est encore long jusqu’à Sachseln, où j’ai réservé une chambre pour la nuit. Je passe devant un refuge pour pèlerins, installé dans une grange chez un paysan, où des boissons et des petits snacks sont à vendre. Mais venant de dîner, je continue mon chemin. Je suis étonnée de trouver des toilettes publiques dans une ferme un peu plus loin.
Dans l’après-midi, je m’accorde une seconde pause. Il fait beau et chaud. J’enlève mes chaussures et mes chaussettes pour m’aérer les pieds, comme je le ferai désormais à chaque pause. Puis je traverse Flüeli-Ranft, où vécu Nicolas de Flue (m’apprennent les panneaux explicatifs). Je trouve sans problème une fontaine pour remplir ma gourde.
En fin de journée, je descends sur le Sarnersee, et j’arrive à Sachseln. J’avais réservé par AirBnB une chambre chez Eva, dans une belle ancienne demeure en bois. La chambre est immense, il y a une vue grandiose sur le lac et les montagnes. Elle partage son souper avec moi, des pommes de terre, une salade, du fromage et de la charcuterie. Je tombe raide de fatigue dans mon lit douillet, après ma première journée de pèlerin.
Vendredi 10 avril 2015 | Environ 19 km.
… Après peu de temps, j’ai l’impression que mon sac à dos pèse des tonnes. Je n’ai pourtant pris que l’essentiel, et m’en suis tenue à 7 kg. Mais n’ayant pas l’habitude de marcher avec un bagage, je m’arrête pour me détendre le dos et les épaules ; j’en profite pour pique-niquer.
Pourtant ma pause ne sera pas longue car j’ai l’impression que le chemin est encore long jusqu’à Sachseln, où j’ai réservé une chambre pour la nuit. Je passe devant un refuge pour pèlerins, installé dans une grange chez un paysan, où des boissons et des petits snacks sont à vendre. Mais venant de dîner, je continue mon chemin. Je suis étonnée de trouver des toilettes publiques dans une ferme un peu plus loin.
Dans l’après-midi, je m’accorde une seconde pause. Il fait beau et chaud. J’enlève mes chaussures et mes chaussettes pour m’aérer les pieds, comme je le ferai désormais à chaque pause. Puis je traverse Flüeli-Ranft, où vécu Nicolas de Flue (m’apprennent les panneaux explicatifs). Je trouve sans problème une fontaine pour remplir ma gourde.
En fin de journée, je descends sur le Sarnersee, et j’arrive à Sachseln. J’avais réservé par AirBnB une chambre chez Eva, dans une belle ancienne demeure en bois. La chambre est immense, il y a une vue grandiose sur le lac et les montagnes. Elle partage son souper avec moi, des pommes de terre, une salade, du fromage et de la charcuterie. Je tombe raide de fatigue dans mon lit douillet, après ma première journée de pèlerin.
Etape 2 : Sachseln–Brienzwiler
Samedi 11 avril 2015 | Environ 22 km.
Le lendemain, je me sens en pleine forme, grâce au 10h de sommeil, au bon petit déjeuner et à la belle rencontre avec Eva. Je débute mon chemin dans le calme du matin, en longeant le lac jusqu’à Giswil. Le sac me paraît déjà beaucoup moins lourd, alors que le poids est resté le même. Il faut dire que le corps s’habitue vite.
Puis commence la montée ; tout d’abord jusqu’au Lungernersee, puis jusqu’au Brünigpass. Le Lungernersee est un lac de barrage, qui se trouve être étonnamment vide à ce moment de l’année. J’aperçois une foule impressionnante de pêcheurs sur tout le tour du lac. Je demande à une passante s’il y a assez de poissons pour tous ces pêcheurs, elle me dit que oui, car ils sont rajoutés au fur et à mesure : c’est, en fait, une pisciculture géante.
La montée jusqu’au Brünigpass est longue, mais heureusement que le ciel est couvert aujourd’hui, comme ça l’air reste frais. A un moment sur le chemin, il y a une petite armoire noire à l’abri d’un rocher, avec un livre de pèlerins. J’en avais entendu parler, mais jamais je n’en n’avais vu. J’en profite pour le feuilleter (il est très épais), il a été commencé en 2011, et je vois qu’en moyenne 2 ou 3 pèlerins par jour marquent leur passage. J’écris un message et je continue. Une fois le col du Brünig franchie, le panorama s’étend maintenant sur des montagnes bien plus impressionnantes, et encore très enneigées. La descente jusqu’à Brienzwiler est très raide, mes jambes tremblent, heureusement que j’arrive chez Maya, qui me loue une des 2 chambres de son BnB. Là aussi la maison est charmante, en bois. Une petite cuisine est à disposition des hôtes. A nouveau la fatigue se fait sentir, et je ne tarde pas à rejoindre les plumes.
Samedi 11 avril 2015 | Environ 22 km.
Le lendemain, je me sens en pleine forme, grâce au 10h de sommeil, au bon petit déjeuner et à la belle rencontre avec Eva. Je débute mon chemin dans le calme du matin, en longeant le lac jusqu’à Giswil. Le sac me paraît déjà beaucoup moins lourd, alors que le poids est resté le même. Il faut dire que le corps s’habitue vite.
Puis commence la montée ; tout d’abord jusqu’au Lungernersee, puis jusqu’au Brünigpass. Le Lungernersee est un lac de barrage, qui se trouve être étonnamment vide à ce moment de l’année. J’aperçois une foule impressionnante de pêcheurs sur tout le tour du lac. Je demande à une passante s’il y a assez de poissons pour tous ces pêcheurs, elle me dit que oui, car ils sont rajoutés au fur et à mesure : c’est, en fait, une pisciculture géante.
La montée jusqu’au Brünigpass est longue, mais heureusement que le ciel est couvert aujourd’hui, comme ça l’air reste frais. A un moment sur le chemin, il y a une petite armoire noire à l’abri d’un rocher, avec un livre de pèlerins. J’en avais entendu parler, mais jamais je n’en n’avais vu. J’en profite pour le feuilleter (il est très épais), il a été commencé en 2011, et je vois qu’en moyenne 2 ou 3 pèlerins par jour marquent leur passage. J’écris un message et je continue. Une fois le col du Brünig franchie, le panorama s’étend maintenant sur des montagnes bien plus impressionnantes, et encore très enneigées. La descente jusqu’à Brienzwiler est très raide, mes jambes tremblent, heureusement que j’arrive chez Maya, qui me loue une des 2 chambres de son BnB. Là aussi la maison est charmante, en bois. Une petite cuisine est à disposition des hôtes. A nouveau la fatigue se fait sentir, et je ne tarde pas à rejoindre les plumes.
Etape 3: Brienzwiler–Interlaken
Dimanche 12 avril 2015 | Environ 25 km.
Le lendemain matin, Maya a préparé un petit déjeuner royal. J’ai bien pu discuter avec elle ; elle fait de la poterie et a réalisé une grande partie de la décoration et de la vaisselle de la maison. Je trouve ça incroyable. Je suis pleine d’une grande énergie positive au moment où je la quitte elle et sa maison. J’ai une heure pour rejoindre Brienz, où ma mère me rejoint pour marcher avec moi. La marche à deux est totalement différente de la marche solitaire : le temps passe différemment et on voit les choses différemment aussi.
Le chemin qui surplombe le lac de Brienz sur le côté nord est simplement grandiose. Grâce à l’absence de feuillage dû à la neige tardive, la vue est partout dégagée, et le soleil nous réchauffe. Notre pause de midi s’est faite tout au bord du lac, dans un village, mais très calme. Après une petite sieste nous avons attaqué la montée suivante. La cloque qui était apparue le jour d’avant sous mon pied droite, commence à me faire souffrir. Sur les quelques derniers kilomètres, je boite en souffrant car ma jambe essaie de compenser la douleur en faisant activer d’autres muscles. Arrivées au camping Riverlodge, je ne peux que m’assoir et poser mon pied en hauteur afin que la douleur diminue. Mais je suis heureuse d’être arrivée jusque là. De plus, j’avais loué à l’avance un pod, une espèce de petite maison en bois toute simple. Sur sa terrasse nous profitons des derniers rayons du soleil, avant de se rendre en ville d’Interlaken pour manger une bonne pizza. Les rues sont envahis de chinois et d’indiens, je me sens étrangère dans mon propre pays. Après le repas ma mère reprend le train et moi je rejoins ma case, pour une nuit réparatrice mais froide.
Dimanche 12 avril 2015 | Environ 25 km.
Le lendemain matin, Maya a préparé un petit déjeuner royal. J’ai bien pu discuter avec elle ; elle fait de la poterie et a réalisé une grande partie de la décoration et de la vaisselle de la maison. Je trouve ça incroyable. Je suis pleine d’une grande énergie positive au moment où je la quitte elle et sa maison. J’ai une heure pour rejoindre Brienz, où ma mère me rejoint pour marcher avec moi. La marche à deux est totalement différente de la marche solitaire : le temps passe différemment et on voit les choses différemment aussi.
Le chemin qui surplombe le lac de Brienz sur le côté nord est simplement grandiose. Grâce à l’absence de feuillage dû à la neige tardive, la vue est partout dégagée, et le soleil nous réchauffe. Notre pause de midi s’est faite tout au bord du lac, dans un village, mais très calme. Après une petite sieste nous avons attaqué la montée suivante. La cloque qui était apparue le jour d’avant sous mon pied droite, commence à me faire souffrir. Sur les quelques derniers kilomètres, je boite en souffrant car ma jambe essaie de compenser la douleur en faisant activer d’autres muscles. Arrivées au camping Riverlodge, je ne peux que m’assoir et poser mon pied en hauteur afin que la douleur diminue. Mais je suis heureuse d’être arrivée jusque là. De plus, j’avais loué à l’avance un pod, une espèce de petite maison en bois toute simple. Sur sa terrasse nous profitons des derniers rayons du soleil, avant de se rendre en ville d’Interlaken pour manger une bonne pizza. Les rues sont envahis de chinois et d’indiens, je me sens étrangère dans mon propre pays. Après le repas ma mère reprend le train et moi je rejoins ma case, pour une nuit réparatrice mais froide.
Etape 4: Interlaken–Thun
Lundi 13 avril 2015 | Environ 13 km et le reste en bateau
Je me réveille tôt, mais je reste dans ma cabane pour somnoler. Les quelques pas jusqu’aux sanitaires ne me font pas de douleur au pied, je pense donc continuer ma route. Après un petit déjeuner frugal, je reprends le chemin. La première partie est plate, jusqu’au bord du lac de Thoune, puis, à nouveau le chemin grimpe sur le côté nord du lac. La vue est époustouflante, et les montées sont rudes sous un soleil de plomb. Le sac me paraît à présent léger.
Après une première pause, le chemin monte à nouveau, pour atteindre des grottes nommées Beatushöhlen. Mais comme elles sont payantes et que je n’ai pas de temps à perdre, je continue mon chemin. J’achète un pic-nic dans une épicerie de Merligen. Je mange sur une aire de pic-nic, puis je fais une courte sieste. Au moment de repartir, mon pied me fait tellement mal que je dois abandonner la suite. Je descends donc vers le débarcadère pour prendre le bateau pour rejoindre Thoune. Je ne suis pas déçue car je rencontre une dame fort sympathique qui m’explique pleins de choses qu’on voit depuis le bateau. La vision est différente depuis l’eau, et le paysage défile sans devoir faire un mouvement. Je me prélasse devant ce panorama mouvant.
Lundi 13 avril 2015 | Environ 13 km et le reste en bateau
Je me réveille tôt, mais je reste dans ma cabane pour somnoler. Les quelques pas jusqu’aux sanitaires ne me font pas de douleur au pied, je pense donc continuer ma route. Après un petit déjeuner frugal, je reprends le chemin. La première partie est plate, jusqu’au bord du lac de Thoune, puis, à nouveau le chemin grimpe sur le côté nord du lac. La vue est époustouflante, et les montées sont rudes sous un soleil de plomb. Le sac me paraît à présent léger.
Après une première pause, le chemin monte à nouveau, pour atteindre des grottes nommées Beatushöhlen. Mais comme elles sont payantes et que je n’ai pas de temps à perdre, je continue mon chemin. J’achète un pic-nic dans une épicerie de Merligen. Je mange sur une aire de pic-nic, puis je fais une courte sieste. Au moment de repartir, mon pied me fait tellement mal que je dois abandonner la suite. Je descends donc vers le débarcadère pour prendre le bateau pour rejoindre Thoune. Je ne suis pas déçue car je rencontre une dame fort sympathique qui m’explique pleins de choses qu’on voit depuis le bateau. La vision est différente depuis l’eau, et le paysage défile sans devoir faire un mouvement. Je me prélasse devant ce panorama mouvant.
Je prends le train depuis Yverdon-les-Bains jusqu’à Stans. Le chemin commence depuis la gare, et ne tarde pas à grimper en sortant du village. Rapidement je me retrouve seule dans les prés, sur des chemins de campagne, ou des sentiers de forêt.
Etape 1 : Stans–Sachseln
Vendredi 10 avril 2015 | Environ 19 km.
… Après peu de temps, j’ai l’impression que mon sac à dos pèse des tonnes. Je n’ai pourtant pris que l’essentiel, et m’en suis tenue à 7 kg. Mais n’ayant pas l’habitude de marcher avec un bagage, je m’arrête pour me détendre le dos et les épaules ; j’en profite pour pique-niquer.
Pourtant ma pause ne sera pas longue car j’ai l’impression que le chemin est encore long jusqu’à Sachseln, où j’ai réservé une chambre pour la nuit. Je passe devant un refuge pour pèlerins, installé dans une grange chez un paysan, où des boissons et des petits snacks sont à vendre. Mais venant de dîner, je continue mon chemin. Je suis étonnée de trouver des toilettes publiques dans une ferme un peu plus loin.
Dans l’après-midi, je m’accorde une seconde pause. Il fait beau et chaud. J’enlève mes chaussures et mes chaussettes pour m’aérer les pieds, comme je le ferai désormais à chaque pause. Puis je traverse Flüeli-Ranft, où vécu Nicolas de Flue (m’apprennent les panneaux explicatifs). Je trouve sans problème une fontaine pour remplir ma gourde.
En fin de journée, je descends sur le Sarnersee, et j’arrive à Sachseln. J’avais réservé par AirBnB une chambre chez Eva, dans une belle ancienne demeure en bois. La chambre est immense, il y a une vue grandiose sur le lac et les montagnes. Elle partage son souper avec moi, des pommes de terre, une salade, du fromage et de la charcuterie. Je tombe raide de fatigue dans mon lit douillet, après ma première journée de pèlerin.
Vendredi 10 avril 2015 | Environ 19 km.
… Après peu de temps, j’ai l’impression que mon sac à dos pèse des tonnes. Je n’ai pourtant pris que l’essentiel, et m’en suis tenue à 7 kg. Mais n’ayant pas l’habitude de marcher avec un bagage, je m’arrête pour me détendre le dos et les épaules ; j’en profite pour pique-niquer.
Pourtant ma pause ne sera pas longue car j’ai l’impression que le chemin est encore long jusqu’à Sachseln, où j’ai réservé une chambre pour la nuit. Je passe devant un refuge pour pèlerins, installé dans une grange chez un paysan, où des boissons et des petits snacks sont à vendre. Mais venant de dîner, je continue mon chemin. Je suis étonnée de trouver des toilettes publiques dans une ferme un peu plus loin.
Dans l’après-midi, je m’accorde une seconde pause. Il fait beau et chaud. J’enlève mes chaussures et mes chaussettes pour m’aérer les pieds, comme je le ferai désormais à chaque pause. Puis je traverse Flüeli-Ranft, où vécu Nicolas de Flue (m’apprennent les panneaux explicatifs). Je trouve sans problème une fontaine pour remplir ma gourde.
En fin de journée, je descends sur le Sarnersee, et j’arrive à Sachseln. J’avais réservé par AirBnB une chambre chez Eva, dans une belle ancienne demeure en bois. La chambre est immense, il y a une vue grandiose sur le lac et les montagnes. Elle partage son souper avec moi, des pommes de terre, une salade, du fromage et de la charcuterie. Je tombe raide de fatigue dans mon lit douillet, après ma première journée de pèlerin.
Etape 2 : Sachseln–Brienzwiler
Samedi 11 avril 2015 | Environ 22 km.
Le lendemain, je me sens en pleine forme, grâce au 10h de sommeil, au bon petit déjeuner et à la belle rencontre avec Eva. Je débute mon chemin dans le calme du matin, en longeant le lac jusqu’à Giswil. Le sac me paraît déjà beaucoup moins lourd, alors que le poids est resté le même. Il faut dire que le corps s’habitue vite.
Puis commence la montée ; tout d’abord jusqu’au Lungernersee, puis jusqu’au Brünigpass. Le Lungernersee est un lac de barrage, qui se trouve être étonnamment vide à ce moment de l’année. J’aperçois une foule impressionnante de pêcheurs sur tout le tour du lac. Je demande à une passante s’il y a assez de poissons pour tous ces pêcheurs, elle me dit que oui, car ils sont rajoutés au fur et à mesure : c’est, en fait, une pisciculture géante.
La montée jusqu’au Brünigpass est longue, mais heureusement que le ciel est couvert aujourd’hui, comme ça l’air reste frais. A un moment sur le chemin, il y a une petite armoire noire à l’abri d’un rocher, avec un livre de pèlerins. J’en avais entendu parler, mais jamais je n’en n’avais vu. J’en profite pour le feuilleter (il est très épais), il a été commencé en 2011, et je vois qu’en moyenne 2 ou 3 pèlerins par jour marquent leur passage. J’écris un message et je continue. Une fois le col du Brünig franchie, le panorama s’étend maintenant sur des montagnes bien plus impressionnantes, et encore très enneigées. La descente jusqu’à Brienzwiler est très raide, mes jambes tremblent, heureusement que j’arrive chez Maya, qui me loue une des 2 chambres de son BnB. Là aussi la maison est charmante, en bois. Une petite cuisine est à disposition des hôtes. A nouveau la fatigue se fait sentir, et je ne tarde pas à rejoindre les plumes.
Samedi 11 avril 2015 | Environ 22 km.
Le lendemain, je me sens en pleine forme, grâce au 10h de sommeil, au bon petit déjeuner et à la belle rencontre avec Eva. Je débute mon chemin dans le calme du matin, en longeant le lac jusqu’à Giswil. Le sac me paraît déjà beaucoup moins lourd, alors que le poids est resté le même. Il faut dire que le corps s’habitue vite.
Puis commence la montée ; tout d’abord jusqu’au Lungernersee, puis jusqu’au Brünigpass. Le Lungernersee est un lac de barrage, qui se trouve être étonnamment vide à ce moment de l’année. J’aperçois une foule impressionnante de pêcheurs sur tout le tour du lac. Je demande à une passante s’il y a assez de poissons pour tous ces pêcheurs, elle me dit que oui, car ils sont rajoutés au fur et à mesure : c’est, en fait, une pisciculture géante.
La montée jusqu’au Brünigpass est longue, mais heureusement que le ciel est couvert aujourd’hui, comme ça l’air reste frais. A un moment sur le chemin, il y a une petite armoire noire à l’abri d’un rocher, avec un livre de pèlerins. J’en avais entendu parler, mais jamais je n’en n’avais vu. J’en profite pour le feuilleter (il est très épais), il a été commencé en 2011, et je vois qu’en moyenne 2 ou 3 pèlerins par jour marquent leur passage. J’écris un message et je continue. Une fois le col du Brünig franchie, le panorama s’étend maintenant sur des montagnes bien plus impressionnantes, et encore très enneigées. La descente jusqu’à Brienzwiler est très raide, mes jambes tremblent, heureusement que j’arrive chez Maya, qui me loue une des 2 chambres de son BnB. Là aussi la maison est charmante, en bois. Une petite cuisine est à disposition des hôtes. A nouveau la fatigue se fait sentir, et je ne tarde pas à rejoindre les plumes.
Etape 3: Brienzwiler–Interlaken
Dimanche 12 avril 2015 | Environ 25 km.
Le lendemain matin, Maya a préparé un petit déjeuner royal. J’ai bien pu discuter avec elle ; elle fait de la poterie et a réalisé une grande partie de la décoration et de la vaisselle de la maison. Je trouve ça incroyable. Je suis pleine d’une grande énergie positive au moment où je la quitte elle et sa maison. J’ai une heure pour rejoindre Brienz, où ma mère me rejoint pour marcher avec moi. La marche à deux est totalement différente de la marche solitaire : le temps passe différemment et on voit les choses différemment aussi.
Le chemin qui surplombe le lac de Brienz sur le côté nord est simplement grandiose. Grâce à l’absence de feuillage dû à la neige tardive, la vue est partout dégagée, et le soleil nous réchauffe. Notre pause de midi s’est faite tout au bord du lac, dans un village, mais très calme. Après une petite sieste nous avons attaqué la montée suivante. La cloque qui était apparue le jour d’avant sous mon pied droite, commence à me faire souffrir. Sur les quelques derniers kilomètres, je boite en souffrant car ma jambe essaie de compenser la douleur en faisant activer d’autres muscles. Arrivées au camping Riverlodge, je ne peux que m’assoir et poser mon pied en hauteur afin que la douleur diminue. Mais je suis heureuse d’être arrivée jusque là. De plus, j’avais loué à l’avance un pod, une espèce de petite maison en bois toute simple. Sur sa terrasse nous profitons des derniers rayons du soleil, avant de se rendre en ville d’Interlaken pour manger une bonne pizza. Les rues sont envahis de chinois et d’indiens, je me sens étrangère dans mon propre pays. Après le repas ma mère reprend le train et moi je rejoins ma case, pour une nuit réparatrice mais froide.
Dimanche 12 avril 2015 | Environ 25 km.
Le lendemain matin, Maya a préparé un petit déjeuner royal. J’ai bien pu discuter avec elle ; elle fait de la poterie et a réalisé une grande partie de la décoration et de la vaisselle de la maison. Je trouve ça incroyable. Je suis pleine d’une grande énergie positive au moment où je la quitte elle et sa maison. J’ai une heure pour rejoindre Brienz, où ma mère me rejoint pour marcher avec moi. La marche à deux est totalement différente de la marche solitaire : le temps passe différemment et on voit les choses différemment aussi.
Le chemin qui surplombe le lac de Brienz sur le côté nord est simplement grandiose. Grâce à l’absence de feuillage dû à la neige tardive, la vue est partout dégagée, et le soleil nous réchauffe. Notre pause de midi s’est faite tout au bord du lac, dans un village, mais très calme. Après une petite sieste nous avons attaqué la montée suivante. La cloque qui était apparue le jour d’avant sous mon pied droite, commence à me faire souffrir. Sur les quelques derniers kilomètres, je boite en souffrant car ma jambe essaie de compenser la douleur en faisant activer d’autres muscles. Arrivées au camping Riverlodge, je ne peux que m’assoir et poser mon pied en hauteur afin que la douleur diminue. Mais je suis heureuse d’être arrivée jusque là. De plus, j’avais loué à l’avance un pod, une espèce de petite maison en bois toute simple. Sur sa terrasse nous profitons des derniers rayons du soleil, avant de se rendre en ville d’Interlaken pour manger une bonne pizza. Les rues sont envahis de chinois et d’indiens, je me sens étrangère dans mon propre pays. Après le repas ma mère reprend le train et moi je rejoins ma case, pour une nuit réparatrice mais froide.
Etape 4: Interlaken–Thun
Lundi 13 avril 2015 | Environ 13 km et le reste en bateau
Je me réveille tôt, mais je reste dans ma cabane pour somnoler. Les quelques pas jusqu’aux sanitaires ne me font pas de douleur au pied, je pense donc continuer ma route. Après un petit déjeuner frugal, je reprends le chemin. La première partie est plate, jusqu’au bord du lac de Thoune, puis, à nouveau le chemin grimpe sur le côté nord du lac. La vue est époustouflante, et les montées sont rudes sous un soleil de plomb. Le sac me paraît à présent léger.
Après une première pause, le chemin monte à nouveau, pour atteindre des grottes nommées Beatushöhlen. Mais comme elles sont payantes et que je n’ai pas de temps à perdre, je continue mon chemin. J’achète un pic-nic dans une épicerie de Merligen. Je mange sur une aire de pic-nic, puis je fais une courte sieste. Au moment de repartir, mon pied me fait tellement mal que je dois abandonner la suite. Je descends donc vers le débarcadère pour prendre le bateau pour rejoindre Thoune. Je ne suis pas déçue car je rencontre une dame fort sympathique qui m’explique pleins de choses qu’on voit depuis le bateau. La vision est différente depuis l’eau, et le paysage défile sans devoir faire un mouvement. Je me prélasse devant ce panorama mouvant.
Lundi 13 avril 2015 | Environ 13 km et le reste en bateau
Je me réveille tôt, mais je reste dans ma cabane pour somnoler. Les quelques pas jusqu’aux sanitaires ne me font pas de douleur au pied, je pense donc continuer ma route. Après un petit déjeuner frugal, je reprends le chemin. La première partie est plate, jusqu’au bord du lac de Thoune, puis, à nouveau le chemin grimpe sur le côté nord du lac. La vue est époustouflante, et les montées sont rudes sous un soleil de plomb. Le sac me paraît à présent léger.
Après une première pause, le chemin monte à nouveau, pour atteindre des grottes nommées Beatushöhlen. Mais comme elles sont payantes et que je n’ai pas de temps à perdre, je continue mon chemin. J’achète un pic-nic dans une épicerie de Merligen. Je mange sur une aire de pic-nic, puis je fais une courte sieste. Au moment de repartir, mon pied me fait tellement mal que je dois abandonner la suite. Je descends donc vers le débarcadère pour prendre le bateau pour rejoindre Thoune. Je ne suis pas déçue car je rencontre une dame fort sympathique qui m’explique pleins de choses qu’on voit depuis le bateau. La vision est différente depuis l’eau, et le paysage défile sans devoir faire un mouvement. Je me prélasse devant ce panorama mouvant.