Hiking
Chasseral – La Dôle
5 Jura Crest Trail

Chasseral – La Dôle
Dielsdorf–Nyon
Une idée, un rêve, un défi ; parcourir les Crêtes du Jura, de Chasseral à la Dôle. Relier la région qui m’a vu jouer enfant à celle qui m’a vu devenir adulte, à pied dans cet environnement que j’aime temps.
C’est accompagnée de mon chien Jack et en autonomie que je vois cette aventure. Après rêverie, prise d’information et organisation, je concrétise les lignes directrices de ce périple.
Tout d’abord le choix de la saison, cela sera en automne pour des raisons de températures. En effet, Jack ne supportera pas de marcher plusieurs heures s’il fait trop chaud. Nous dormirons à l’extérieur pour plusieurs raisons ; j’aime ce côté du contact à la nature, de plus il n’est pas facile de trouver des logements tolérants les chiens et bon marché (rares sont les dortoirs acceptant les animaux !), enfin la flexibilité du timing me plaît beaucoup.
Disposant de quelques semaines de congé de mi-septembre à fin octobre, je m’attelle donc à la préparation de mon sac qui deviendra notre « maison » pour cette aventure. Je précise tout de suite que ce ne fût pas une mince affaire ! Entre pesée de chaque objet entrant dans ce précieux contenant, remise en question de chaque chose et élimination de tous les « au cas où », j’arrive à descendre le poids du sac à 21 kg. Cela paraît beaucoup encore, je le conçois. Je transporte 4 litres d’eau pour Jack et moi ainsi que pour la popotte (pour un jour) et en plus de ma nourriture, celle du chien (pas la totalité, je serai ravitaillée en cours de route, heureusement !). Jack portera ses sacoches tout le voyage, remplies entre 1.6 et 2 kg, avec une partie des ses affaires (gamelles, chaussures en cas de souci, pyjama pour la nuit, etc.).
Le tracé de Chasseral à la Dôle est long d’environ 150 km. Au départ je prévoyais de marcher une vingtaine de kilomètres par jour, ce qui devait me prendre environ 8 jours. C’était sans compter le poids du sac qui me ralentit fortement. Mon niveau sportif est moyen, je pratique un peu la course à pied et régulièrement la randonnée.
N’étant pas pressée, n’ayant pas de logement réservé et surtout, faisant ceci pour le PLAISIR, j’avancerai à mon rythme en profitant de chaque paysage qu’offre ce magnifique tracé !
Tout d’abord le choix de la saison, cela sera en automne pour des raisons de températures. En effet, Jack ne supportera pas de marcher plusieurs heures s’il fait trop chaud. Nous dormirons à l’extérieur pour plusieurs raisons ; j’aime ce côté du contact à la nature, de plus il n’est pas facile de trouver des logements tolérants les chiens et bon marché (rares sont les dortoirs acceptant les animaux !), enfin la flexibilité du timing me plaît beaucoup.
Disposant de quelques semaines de congé de mi-septembre à fin octobre, je m’attelle donc à la préparation de mon sac qui deviendra notre « maison » pour cette aventure. Je précise tout de suite que ce ne fût pas une mince affaire ! Entre pesée de chaque objet entrant dans ce précieux contenant, remise en question de chaque chose et élimination de tous les « au cas où », j’arrive à descendre le poids du sac à 21 kg. Cela paraît beaucoup encore, je le conçois. Je transporte 4 litres d’eau pour Jack et moi ainsi que pour la popotte (pour un jour) et en plus de ma nourriture, celle du chien (pas la totalité, je serai ravitaillée en cours de route, heureusement !). Jack portera ses sacoches tout le voyage, remplies entre 1.6 et 2 kg, avec une partie des ses affaires (gamelles, chaussures en cas de souci, pyjama pour la nuit, etc.).
Le tracé de Chasseral à la Dôle est long d’environ 150 km. Au départ je prévoyais de marcher une vingtaine de kilomètres par jour, ce qui devait me prendre environ 8 jours. C’était sans compter le poids du sac qui me ralentit fortement. Mon niveau sportif est moyen, je pratique un peu la course à pied et régulièrement la randonnée.
N’étant pas pressée, n’ayant pas de logement réservé et surtout, faisant ceci pour le PLAISIR, j’avancerai à mon rythme en profitant de chaque paysage qu’offre ce magnifique tracé !
Etape 1 – Chasseral – Mont d’Amin – 16.8 km
28 septembre 2017
Le grand jour est arrivé ! Ce défi qui me semble, à ce moment précis, complétement fou est sur le point de démarrer. Mon père m’amène au Chasseral en voiture et nous allons à pied jusqu’à l’antenne. C’est important pour moi de partir de la fameuse antenne ! Cette dernière est visible depuis si loin aux alentours ! Elle trône toujours si droite et fière du haut de sa montagne pelée.
J’admire un moment le somptueux panorama à 360° qu’offre le Chasseral puis je commence la descente en direction du village du Pâquier d’un bon pas, je connais le chemin l’ayant déjà fait dans l’autre sens. Les couleurs automnales sont si flamboyantes que je m’arrêterais à chaque contour pour les admirer ! J’aime beaucoup ce chemin qui commence gentiment dans la combe Biosse pour ensuite devenir plus raide plus on s’enfonce dans la forêt. Le poids du sac n’entrave pas (encore) trop mon avancée. Je me suis munie de bâtons de marche qui m’aident déjà beaucoup dans ma procession ! Ils me permettent de garder l’équilibre lors de traversée de passages boueux et en l’occurrence du Ruz Chasseran que l’on suit une bonne partie de la descente.
Jack court dans tous les sens et ses sacoches ne semblent absolument pas le gêner. J’aimerais bien lui expliquer de garder un peu ses forces car nous avons une grande journée de marche devant nous mais il le comprendra tout seul !
Nous traversons le petit village du Pâquier, les souvenirs de cet endroit arrivent de ma mémoire… connaissant une partie du chemin que je m’apprête à parcourir à pied, cela va encore se reproduire !
Le léger dénivelé positif depuis le Pâquier met à rude épreuve mon corps. Je réalise que le sac est vraiment lourd et je peine à trouver les réglages optimaux en plus des difficultés que j’ai à me détendre. J’ai beaucoup aimé les forêts traversées entre le Pâquier et les Vieux-Près, l’atmosphère calme et la fraîcheur qu’elles apportent ne sont pas de refus ! Je précise qu’il fait encore beau et chaud malgré que nous soyons déjà fin septembre.
La dernière montée menant au Mont d’Amin nous achève définitivement ! Ne pouvant faire un pas de plus et Jack s’effondrant à chaque halte de plus de 10 secondes, cet endroit sera notre emplacement pour la nuit. La vue sur le Val-de-Ruz et le lac de Neuchâtel est superbe ! Une légère brume enveloppe le paysage et c’est quelque peu enchantées que semblent être les crêtes que je vais parcourir ces prochains jours…
Le grand jour est arrivé ! Ce défi qui me semble, à ce moment précis, complétement fou est sur le point de démarrer. Mon père m’amène au Chasseral en voiture et nous allons à pied jusqu’à l’antenne. C’est important pour moi de partir de la fameuse antenne ! Cette dernière est visible depuis si loin aux alentours ! Elle trône toujours si droite et fière du haut de sa montagne pelée.
J’admire un moment le somptueux panorama à 360° qu’offre le Chasseral puis je commence la descente en direction du village du Pâquier d’un bon pas, je connais le chemin l’ayant déjà fait dans l’autre sens. Les couleurs automnales sont si flamboyantes que je m’arrêterais à chaque contour pour les admirer ! J’aime beaucoup ce chemin qui commence gentiment dans la combe Biosse pour ensuite devenir plus raide plus on s’enfonce dans la forêt. Le poids du sac n’entrave pas (encore) trop mon avancée. Je me suis munie de bâtons de marche qui m’aident déjà beaucoup dans ma procession ! Ils me permettent de garder l’équilibre lors de traversée de passages boueux et en l’occurrence du Ruz Chasseran que l’on suit une bonne partie de la descente.
Jack court dans tous les sens et ses sacoches ne semblent absolument pas le gêner. J’aimerais bien lui expliquer de garder un peu ses forces car nous avons une grande journée de marche devant nous mais il le comprendra tout seul !
Nous traversons le petit village du Pâquier, les souvenirs de cet endroit arrivent de ma mémoire… connaissant une partie du chemin que je m’apprête à parcourir à pied, cela va encore se reproduire !
Le léger dénivelé positif depuis le Pâquier met à rude épreuve mon corps. Je réalise que le sac est vraiment lourd et je peine à trouver les réglages optimaux en plus des difficultés que j’ai à me détendre. J’ai beaucoup aimé les forêts traversées entre le Pâquier et les Vieux-Près, l’atmosphère calme et la fraîcheur qu’elles apportent ne sont pas de refus ! Je précise qu’il fait encore beau et chaud malgré que nous soyons déjà fin septembre.
La dernière montée menant au Mont d’Amin nous achève définitivement ! Ne pouvant faire un pas de plus et Jack s’effondrant à chaque halte de plus de 10 secondes, cet endroit sera notre emplacement pour la nuit. La vue sur le Val-de-Ruz et le lac de Neuchâtel est superbe ! Une légère brume enveloppe le paysage et c’est quelque peu enchantées que semblent être les crêtes que je vais parcourir ces prochains jours…
Etape 2 –Mont d’Amin – Col de la Tourne – 15.3 km
29 septembre 2017
Nous repartons en forme malgré une nuit peu reposante. Nous allons devoir nous habituer à dormir à l’extérieur. Le soleil brille et une magnifique journée s’annonce ! Nous nous mettons en route en direction de la Vue des Alpes, où nous ravitaillons l’eau. Je dois apprendre à gérer l’eau de boisson de mon kamelbag, j’ai tendance à trop économiser de peur d’en manquer, au risque d’être déshydratée. Je donne régulièrement à boire à Jack et ne loupe aucun point d’eau où il pourrait se désaltérer.
Je me réjouis de cette journée car je ne connais pas du tout le tracé, et je ne suis pas déçue ! La vue est superbe et dégagée toute la journée, le chemin très agréable à parcourir, les couleurs toujours aussi incroyables. Cela sent bon le jura que j’aime tant. Tout au long de la journée je pourrai admirer l’antenne du Chasseral, je n’en reviens pas d’avoir déjà parcouru tout ça ! Vue des Alpes, Tête de Ran, Mont Racine, j’adorerai chacun de ces endroits.
Nous nous arrêtons un peu en-dessus du col de la Tourne pour poser le campement, dans une clairière en partie retournée par les sangliers. Nous devons aussi nous habituer à cohabiter avec les animaux.. Ma meilleure amie me rejoint pour la soirée et nous grillons des cervelas pour le souper, tout en papotant. J’apprécie énormément être soutenue de la sorte dans mon périple !
Nous repartons en forme malgré une nuit peu reposante. Nous allons devoir nous habituer à dormir à l’extérieur. Le soleil brille et une magnifique journée s’annonce ! Nous nous mettons en route en direction de la Vue des Alpes, où nous ravitaillons l’eau. Je dois apprendre à gérer l’eau de boisson de mon kamelbag, j’ai tendance à trop économiser de peur d’en manquer, au risque d’être déshydratée. Je donne régulièrement à boire à Jack et ne loupe aucun point d’eau où il pourrait se désaltérer.
Je me réjouis de cette journée car je ne connais pas du tout le tracé, et je ne suis pas déçue ! La vue est superbe et dégagée toute la journée, le chemin très agréable à parcourir, les couleurs toujours aussi incroyables. Cela sent bon le jura que j’aime tant. Tout au long de la journée je pourrai admirer l’antenne du Chasseral, je n’en reviens pas d’avoir déjà parcouru tout ça ! Vue des Alpes, Tête de Ran, Mont Racine, j’adorerai chacun de ces endroits.
Nous nous arrêtons un peu en-dessus du col de la Tourne pour poser le campement, dans une clairière en partie retournée par les sangliers. Nous devons aussi nous habituer à cohabiter avec les animaux.. Ma meilleure amie me rejoint pour la soirée et nous grillons des cervelas pour le souper, tout en papotant. J’apprécie énormément être soutenue de la sorte dans mon périple !
Etape 3 –Col de la Tourne – Creux du Van - 16.3 km
30 septembre 2017
Nous nous mettons en route le sourire aux lèvres après une nuit un peu plus reposante. Un sanglier est passé dans la clairière la nuit, mais ne s’est pas arrêté vers nous. J’appréhende un peu cette étape et particulièrement la montée du Creux du Van par les 14 virages. Je la connais et je sais qu’elle fait mal aux jambes ! Mais d’abord direction les Tablettes et la crête qui suit. Cet endroit est magnifique ! la vue sur le lac de Neuchâtel au départ puis sur la vallée menant au Val-de-Travers et au fond de laquelle coule l’Areuse est incroyable. Cela restera l’un des endroits que j’ai préféré.
La descente sur Noiraigue est raide et rude, sans grand intérêt en tout cas dans sa deuxième partie. Je commence à m’habituer au poids du sac et cela ne me gène plus trop. Nous entamons la première montée en direction du Creux du Van d’un rythme régulier et posé sous une légère pluie. Tout au long de ma route, je me fais arrêter par les promeneurs que je croise, totalement émerveillés par Jack et ses sacoches ! cela me fait de petites pauses.
Je ravitaille une partie de l’eau à la fontaine se trouvant juste avant Les Oeillons et mets la protection pluie à mon sac et aux sacoches de Jack. C’est la casquette sur la tête et le moral au beau fixe que j’entame la montée des 14 virages sous une pluie de plus en plus dense. Quelle est belle la nature sous la pluie, je l’aime ainsi ! La montée est difficile, Jack ronchonne mais avance bien. Je maintiens tant bien que mal un rythme régulier et j’assure chacun de mes pas. Les pierres boueuses sont extrêmement glissantes et c’est plus d’une fois que je me retrouve presque parterre. J’arrive en haut détrempée et j’ai effectivement mal aux jambes ! Le Creux du Van est totalement bouché par le brouillard, je ne traine pas, il fait froid.
Nous allons nous réchauffer au restaurant du Soliat où nous attendons mon chéri qui nous permettra de passer la nuit au sec dans notre bus aménagé, un vrai bonheur !
Nous nous mettons en route le sourire aux lèvres après une nuit un peu plus reposante. Un sanglier est passé dans la clairière la nuit, mais ne s’est pas arrêté vers nous. J’appréhende un peu cette étape et particulièrement la montée du Creux du Van par les 14 virages. Je la connais et je sais qu’elle fait mal aux jambes ! Mais d’abord direction les Tablettes et la crête qui suit. Cet endroit est magnifique ! la vue sur le lac de Neuchâtel au départ puis sur la vallée menant au Val-de-Travers et au fond de laquelle coule l’Areuse est incroyable. Cela restera l’un des endroits que j’ai préféré.
La descente sur Noiraigue est raide et rude, sans grand intérêt en tout cas dans sa deuxième partie. Je commence à m’habituer au poids du sac et cela ne me gène plus trop. Nous entamons la première montée en direction du Creux du Van d’un rythme régulier et posé sous une légère pluie. Tout au long de ma route, je me fais arrêter par les promeneurs que je croise, totalement émerveillés par Jack et ses sacoches ! cela me fait de petites pauses.
Je ravitaille une partie de l’eau à la fontaine se trouvant juste avant Les Oeillons et mets la protection pluie à mon sac et aux sacoches de Jack. C’est la casquette sur la tête et le moral au beau fixe que j’entame la montée des 14 virages sous une pluie de plus en plus dense. Quelle est belle la nature sous la pluie, je l’aime ainsi ! La montée est difficile, Jack ronchonne mais avance bien. Je maintiens tant bien que mal un rythme régulier et j’assure chacun de mes pas. Les pierres boueuses sont extrêmement glissantes et c’est plus d’une fois que je me retrouve presque parterre. J’arrive en haut détrempée et j’ai effectivement mal aux jambes ! Le Creux du Van est totalement bouché par le brouillard, je ne traine pas, il fait froid.
Nous allons nous réchauffer au restaurant du Soliat où nous attendons mon chéri qui nous permettra de passer la nuit au sec dans notre bus aménagé, un vrai bonheur !
Etape 4 – Creux du Van – Le Planey – 13.5 km
1er octobre 2017
Je me lève difficilement, la nuit reposante que je viens de passer au sec a fait ressortir la fatigue accumulée des derniers jours. Jack a dormi dans son panier avec pleins de couvertures, il est heureux ! La météo n’est pas avec nous aujourd’hui et c’est auprès d’un Creux du Van tout encombré de brouillard que nous nous mettons en route. J’avance péniblement, mon corps ne veut pas se réveiller et le moral va avec la grisaille environnante. Je m’arrête boire un café et manger une part de tarte après une toute petite heure de marche. Besoin de carburant pour continuer ! Jack tient une forme d’enfer et c’est lui qui me tire aujourd’hui. En plus des paysages tout gris, l’étape n’est pas exceptionnelle, le chemin longe des routes fréquentées de voitures sans trottoir, il y a beaucoup de béton. Nous marchons la journée entière dans une combe, derrière le Mont Aubert, donc sans aucun dégagement. J’ai mal à une hanche et me traine un peu. Je fais une courte pause pique-nique, indispensable pour pouvoir continuer à marcher. Je cuisine le soir en général, afin d’avoir au minimum un repas chaud par jour.
J’ai bon espoir de trouver un abri à vache ou un refuge afin de pouvoir poser la tente pour cette nuit car il va pleuvoir, j’aimerais au moins pouvoir replier le campement au sec. Je me mets finalement à l’abri d’une rangée d’épicéas, cela devrait faire l’affaire pour nous tenir au sec un moment. Cette journée fût difficile physiquement et moralement, mais je suppose que cela fait aussi parti de ce genre de périple.
Je mange une bonne assiette afin de me requinquer et vais me mettre au lit comme les poules, coincée entre mon sac et Jack dans ma minuscule tente.
Au moment où je réalise que c’est un cerf en rut qui brame comme un dératé dans la forêt, je me fige sur place ! Il se rapproche jusqu’à ce que j’entende ses pas. Je suis tétanisée ! Je ne risque rien, je le sais, on me l’a répété sans cesse. Mais je vous mets au défi, dans cette configuration, de ne pas avoir peur même un peu ! C’est un vieux mâle, le brame est rauque et puissant. Jack ne fait pas le malin et tremble comme une feuille ou ronne contre la porte de la tente, il fait de son mieux pour garder notre maison qui semble bien légère du coup. Le cerf rôde toute la nuit dans la forêt, tantôt proche, tantôt loin.. Je prends conscience qu’il est chez lui, je ne suis qu’en visite dans son environnement ! Je tombe de fatigue, la lampe frontale sur la tête..
Je me lève difficilement, la nuit reposante que je viens de passer au sec a fait ressortir la fatigue accumulée des derniers jours. Jack a dormi dans son panier avec pleins de couvertures, il est heureux ! La météo n’est pas avec nous aujourd’hui et c’est auprès d’un Creux du Van tout encombré de brouillard que nous nous mettons en route. J’avance péniblement, mon corps ne veut pas se réveiller et le moral va avec la grisaille environnante. Je m’arrête boire un café et manger une part de tarte après une toute petite heure de marche. Besoin de carburant pour continuer ! Jack tient une forme d’enfer et c’est lui qui me tire aujourd’hui. En plus des paysages tout gris, l’étape n’est pas exceptionnelle, le chemin longe des routes fréquentées de voitures sans trottoir, il y a beaucoup de béton. Nous marchons la journée entière dans une combe, derrière le Mont Aubert, donc sans aucun dégagement. J’ai mal à une hanche et me traine un peu. Je fais une courte pause pique-nique, indispensable pour pouvoir continuer à marcher. Je cuisine le soir en général, afin d’avoir au minimum un repas chaud par jour.
J’ai bon espoir de trouver un abri à vache ou un refuge afin de pouvoir poser la tente pour cette nuit car il va pleuvoir, j’aimerais au moins pouvoir replier le campement au sec. Je me mets finalement à l’abri d’une rangée d’épicéas, cela devrait faire l’affaire pour nous tenir au sec un moment. Cette journée fût difficile physiquement et moralement, mais je suppose que cela fait aussi parti de ce genre de périple.
Je mange une bonne assiette afin de me requinquer et vais me mettre au lit comme les poules, coincée entre mon sac et Jack dans ma minuscule tente.
Au moment où je réalise que c’est un cerf en rut qui brame comme un dératé dans la forêt, je me fige sur place ! Il se rapproche jusqu’à ce que j’entende ses pas. Je suis tétanisée ! Je ne risque rien, je le sais, on me l’a répété sans cesse. Mais je vous mets au défi, dans cette configuration, de ne pas avoir peur même un peu ! C’est un vieux mâle, le brame est rauque et puissant. Jack ne fait pas le malin et tremble comme une feuille ou ronne contre la porte de la tente, il fait de son mieux pour garder notre maison qui semble bien légère du coup. Le cerf rôde toute la nuit dans la forêt, tantôt proche, tantôt loin.. Je prends conscience qu’il est chez lui, je ne suis qu’en visite dans son environnement ! Je tombe de fatigue, la lampe frontale sur la tête..
Etape 5 – Le Planey – Ste-Croix - 11 km
2 octobre 2017
Je suis réveillée par les bûcherons qui ont déjà commencé leur journée. J’ai (étonnement) passé une excellente nuit ! Il pleut déjà lorsque je me lève et après un rapide café et déjeuner, je replis le campement. Cela devient une routine bien rôdée.
Nous prenons la route équipés pour la pluie, il ne fait pas froid et ce n’est pas du tout désagréable. Je marche gaiement sur les jolis chemins tout ouateux qui mènent au bas du Chasseron.
Arrivée au pied de la montée, je lève le nez et réalise que je ne vois pas plus loin que les deux sapins devant moi, le brouillard englobe tout, je ne sais même pas où est le Chasseron ! Je suis face aux panneaux d’indication, l’un indique Ste-Croix par le pied du Chasseron et l’autre par son sommet. Après quelques secondes de réflexion je me dis que c’est ridicule de suivre l’itinéraire prévu et de louper tout l’intérêt de cet endroit ; la vue !
Je me mets donc en route pour Ste-Croix par l’itinéraire le plus court, soit par le pied de la montagne. La première partie du trajet est vraiment jolie, la deuxième beaucoup moins ! Principalement des routes avec beaucoup de circulation, c’est un peu glauque par ce temps ! Les gens me regardent passer comme si j’étais une extraterrestre !
En cours de route et n’habitant pas trop loin, je fais le choix de prendre le train pour rentrer à la maison le temps que la météo s’améliore, donc d’ici quelques jours. Cela me paraît absurde de continuer à marcher sans rien voir, sachant à quelle point la vue est magnifique depuis les crêtes ! D’autant plus que je ne connais pas du tout les étapes à venir, soit le Chasseron et le Suchet.
J’arrive à Ste-Croix à midi et nous prenons le train avec les écoliers qui rentrent manger. Le retour à la réalité est choquant !
Je suis très déçue de devoir m’arrêter alors que je me familiarisais avec l’environnement et l’effort. J’aurais aimé ne pas être coupée dans cette aventure, mais continuer m’aurait fait passer à côté de beaux paysages et du plaisir de marcher et d’admirer.
Je suis réveillée par les bûcherons qui ont déjà commencé leur journée. J’ai (étonnement) passé une excellente nuit ! Il pleut déjà lorsque je me lève et après un rapide café et déjeuner, je replis le campement. Cela devient une routine bien rôdée.
Nous prenons la route équipés pour la pluie, il ne fait pas froid et ce n’est pas du tout désagréable. Je marche gaiement sur les jolis chemins tout ouateux qui mènent au bas du Chasseron.
Arrivée au pied de la montée, je lève le nez et réalise que je ne vois pas plus loin que les deux sapins devant moi, le brouillard englobe tout, je ne sais même pas où est le Chasseron ! Je suis face aux panneaux d’indication, l’un indique Ste-Croix par le pied du Chasseron et l’autre par son sommet. Après quelques secondes de réflexion je me dis que c’est ridicule de suivre l’itinéraire prévu et de louper tout l’intérêt de cet endroit ; la vue !
Je me mets donc en route pour Ste-Croix par l’itinéraire le plus court, soit par le pied de la montagne. La première partie du trajet est vraiment jolie, la deuxième beaucoup moins ! Principalement des routes avec beaucoup de circulation, c’est un peu glauque par ce temps ! Les gens me regardent passer comme si j’étais une extraterrestre !
En cours de route et n’habitant pas trop loin, je fais le choix de prendre le train pour rentrer à la maison le temps que la météo s’améliore, donc d’ici quelques jours. Cela me paraît absurde de continuer à marcher sans rien voir, sachant à quelle point la vue est magnifique depuis les crêtes ! D’autant plus que je ne connais pas du tout les étapes à venir, soit le Chasseron et le Suchet.
J’arrive à Ste-Croix à midi et nous prenons le train avec les écoliers qui rentrent manger. Le retour à la réalité est choquant !
Je suis très déçue de devoir m’arrêter alors que je me familiarisais avec l’environnement et l’effort. J’aurais aimé ne pas être coupée dans cette aventure, mais continuer m’aurait fait passer à côté de beaux paysages et du plaisir de marcher et d’admirer.
Etape 6 – Mauborget – La Gittaz Dessus – 17.5 km
5 octobre 2017
Après deux jours passés dans le confort d’une maison, il est temps pour nous de repartir sur le chemin des Crêtes du Jura ! Nous repartons du village de Mauborget pour rejoindre la bifurcation qui nous permettra de faire l’ascension du Chasseron. A la descente du car postal au village, je ne regrette pas la décision que j’ai prise de rentrer. La vue est incroyable alors que nous n’avons pas encore fait un seul pas !
C’est accompagnés d’un soleil encourageant que nous gravissons le Chasseron, en haut duquel nous faisons une pause café-tarte aux fruits (un classique réconfort). La montée est superbe, de même que la vue au sommet ! Les tenanciers de l’Hôtel du Chasseron sont adorables, adresse que je retiens pour une prochaine fois.
La descente en direction du Col des Etroits est toute aussi belle ! J’aime beaucoup cette journée de marche. Après ces jours de repos, le sac est à nouveau lourd sur le dos mais je sais que je vais vite m’y réhabituer.
Mon père me rejoint au Col des Etroits pour la fin de cette étape. Il fera également la suivante avec moi. Nous avons réservé une nuit au gîte de Bel Horizon car il va pleuvoir cette nuit. Très joli endroit, le propriétaire est bien sympathique. Une bonne partie de l’itinéraire y menant est bétonné et je n’aime pas cela. La dernière heure de cette longue journée de marche est très difficile, je pêne à avancer.
Arrivée au gite, je réalise que j’ai mal à la tête ; probablement une petite insolation car le soleil a tapé fort aujourd’hui et je n’ai sûrement pas assez bu. Je me rattrape le soir. Nous mangeons un pique-nique complet amené par mon père et nous nous mettons au lit assez tôt. Je tombe de fatigue.
Après deux jours passés dans le confort d’une maison, il est temps pour nous de repartir sur le chemin des Crêtes du Jura ! Nous repartons du village de Mauborget pour rejoindre la bifurcation qui nous permettra de faire l’ascension du Chasseron. A la descente du car postal au village, je ne regrette pas la décision que j’ai prise de rentrer. La vue est incroyable alors que nous n’avons pas encore fait un seul pas !
C’est accompagnés d’un soleil encourageant que nous gravissons le Chasseron, en haut duquel nous faisons une pause café-tarte aux fruits (un classique réconfort). La montée est superbe, de même que la vue au sommet ! Les tenanciers de l’Hôtel du Chasseron sont adorables, adresse que je retiens pour une prochaine fois.
La descente en direction du Col des Etroits est toute aussi belle ! J’aime beaucoup cette journée de marche. Après ces jours de repos, le sac est à nouveau lourd sur le dos mais je sais que je vais vite m’y réhabituer.
Mon père me rejoint au Col des Etroits pour la fin de cette étape. Il fera également la suivante avec moi. Nous avons réservé une nuit au gîte de Bel Horizon car il va pleuvoir cette nuit. Très joli endroit, le propriétaire est bien sympathique. Une bonne partie de l’itinéraire y menant est bétonné et je n’aime pas cela. La dernière heure de cette longue journée de marche est très difficile, je pêne à avancer.
Arrivée au gite, je réalise que j’ai mal à la tête ; probablement une petite insolation car le soleil a tapé fort aujourd’hui et je n’ai sûrement pas assez bu. Je me rattrape le soir. Nous mangeons un pique-nique complet amené par mon père et nous nous mettons au lit assez tôt. Je tombe de fatigue.
Etape 7 – La Gittaz Dessus - Vallorbe – 16 km
6 octobre 2017
Après une excellente nuit dans de bons lits bien au chaud et un petit déjeuné préparé par le propriétaire du gîte, mon père, Jack et moi nous prenons la route en fin de matinée. Le trajet est magnifique, les paysages sublimes. La vue sur les Aiguilles de Baulmes nous accompagne une bonne partie du chemin. Puis c’est un sentier comme je les aime qui nous amène au sommet du Suchet. Dans la montée, nous croisons un chamois que nous observons un moment. La vue depuis le Suchet est incroyable, un 360° surprenant ! Nous avons la chance de pouvoir admirer les lacs de Neuchâtel, Morat ainsi que le Léman et les plaines vaudoises. Toutefois nous ne traînons pas au sommet, il fait vraiment froid. Nous entamons la longue descente d’un pas enjoué et discutant gaiement. Nous avons un beau dégagement sur la suite des crêtes et en particulier la Dent de Vaulion.
Nous passons à côté d’un majestueux érable à La Languetine, j’apprends par la suite qu’il a été répertorié par la municipalité de Lignerolle, en 1910 déjà, comme vénérable végétal !
Notre pique-nique de midi est bien copieux et nous grillons des cervelas dans le feu. La suite du trajet, jusqu’à Ballaigues, traverse pâturages et forêts. Une pluie fine et froide nous détrempe en peu de temps. Elle n’était pas prévue celle-ci ! Nous séchons presque aussi vite qu’elle nous a glacé le sang. A partir de Ballaigues en direction de Vallorbe, nous sommes entourés de civilisation. Habitations, routes et autoroutes, usines, le paysage change brutalement.
Nous trouvons un endroit pour monter le campement au-dessus de Vallorbe, à l’abri de grands hêtres. Mon père me prépare un feu digne de ce nom pour la nuit et nous grignotons un petit quelque chose. La nuit tombée, il s’en va prendre un bus puis un train pour rentrer à la maison. Après avoir admiré le lever de lune à couper le souffle, je me glisse dans ma tente pour une nuit bien méritée. A nouveau dehors, Jack et moi nous réchauffons mutuellement pour s’endormir. Nous sommes visités à plusieurs reprises dans la nuit, probablement par un renard et par plusieurs biches ou chevreuils. L’oreille commence à s’habituer aux déplacements des bêtes et à identifier leurs espèces. On développe des compétences insoupçonnées en côtoyant la nature de si près !
Après une excellente nuit dans de bons lits bien au chaud et un petit déjeuné préparé par le propriétaire du gîte, mon père, Jack et moi nous prenons la route en fin de matinée. Le trajet est magnifique, les paysages sublimes. La vue sur les Aiguilles de Baulmes nous accompagne une bonne partie du chemin. Puis c’est un sentier comme je les aime qui nous amène au sommet du Suchet. Dans la montée, nous croisons un chamois que nous observons un moment. La vue depuis le Suchet est incroyable, un 360° surprenant ! Nous avons la chance de pouvoir admirer les lacs de Neuchâtel, Morat ainsi que le Léman et les plaines vaudoises. Toutefois nous ne traînons pas au sommet, il fait vraiment froid. Nous entamons la longue descente d’un pas enjoué et discutant gaiement. Nous avons un beau dégagement sur la suite des crêtes et en particulier la Dent de Vaulion.
Nous passons à côté d’un majestueux érable à La Languetine, j’apprends par la suite qu’il a été répertorié par la municipalité de Lignerolle, en 1910 déjà, comme vénérable végétal !
Notre pique-nique de midi est bien copieux et nous grillons des cervelas dans le feu. La suite du trajet, jusqu’à Ballaigues, traverse pâturages et forêts. Une pluie fine et froide nous détrempe en peu de temps. Elle n’était pas prévue celle-ci ! Nous séchons presque aussi vite qu’elle nous a glacé le sang. A partir de Ballaigues en direction de Vallorbe, nous sommes entourés de civilisation. Habitations, routes et autoroutes, usines, le paysage change brutalement.
Nous trouvons un endroit pour monter le campement au-dessus de Vallorbe, à l’abri de grands hêtres. Mon père me prépare un feu digne de ce nom pour la nuit et nous grignotons un petit quelque chose. La nuit tombée, il s’en va prendre un bus puis un train pour rentrer à la maison. Après avoir admiré le lever de lune à couper le souffle, je me glisse dans ma tente pour une nuit bien méritée. A nouveau dehors, Jack et moi nous réchauffons mutuellement pour s’endormir. Nous sommes visités à plusieurs reprises dans la nuit, probablement par un renard et par plusieurs biches ou chevreuils. L’oreille commence à s’habituer aux déplacements des bêtes et à identifier leurs espèces. On développe des compétences insoupçonnées en côtoyant la nature de si près !
Etape 8 – Vallorbe – Col du Mollendruz – 16 km
7 octobre 2017
Lever tôt mais départ tardif. Je n’ai pas encore relevé que je ne suis pas du matin dans ma vie habituelle et ce n’est pas là que cela change ! Je prends le temps de faire sécher ma tente, qui est détrempée à l’intérieur à cause de la condensation (cela n’est pas fait pour être utilisé en tant que tente par des températures si basses apparemment, c’est clairement plus confortable et optimal en configuration hamac) ainsi que mon sac de couchage. Je fais un grand feu pour me réchauffer et mange un bon petit déjeuner. Une fois toutes les affaires bien rangées, nous descendons en direction de Vallorbe où nous faisons le ravitaillement d’eau à une fontaine.
J’appréhende la montée de la Dent de Vaulion, je ne l’a connais pas mais elle a l’air bien raide. En plus j’ai mal à la tête et au pied droit. Enfin, trêve de râleries j’avance un peu en mode « mécanique ». La première partie de la montée n’est pas très attrayante. Nous suivons un chemin forestier dans la forêt. Nous nous arrêtons avant d’arriver au sommet pour manger quelque chose, j’ai faim. Nous ne faisons pas une longue halte car il fait froid. Les températures sont descendues depuis mon départ du Chasseral.
Au point du trajet qui semblait vraiment sympa, c’est-à-dire la deuxième partie de la montée (c’est d’ailleurs très souvent celle-ci qui est vraiment jolie dans tous les sommets fait durant ce voyage), une déviation est indiquée pour cause de coupe de bois. En tant que bonne Suisse, je suis bien évidemment ce changement de tracé. J’en suis extrêmement déçue ! Après avoir parcouru un chemin forestier, c’est sur la route empruntée par les voitures que nous montons jusqu’au restaurant de la Dent de Vaulion. Autant dire qu’il n’y a rien de plaisant à cela et que cela nous paraît interminable, autant à Jack qu’à moi. Chaque voiture s’arrête ou ralenti (une bonne vingtaine au total) pour admirer Jack et ses sacoches, alors que je m’acharne à le faire marcher sur le bord de la route. Impossible de maintenir un rythme régulier avec tout ce trafic. Ce tronçon ne me laisse pas un bon souvenir !
Arrivée au restaurant, je n’ai même pas le courage de monter tout de suite au sommet de la Dent. Je réalise que nous sommes samedi et qu’il y a un « paquet » de touristes, ce flux de personnes me laisse perplexe ! Je prends un café et écrit un peu puis, remise de cette montée éprouvante, je grimpe au sommet. Je n’en suis pas déçue ! La vue est très dégagée, je peux admirer sept lacs au total !
Je me laisse, pour la première fois, vraiment le temps d’admirer ces paysages offerts par nos régions. Je réfléchis à ces journées passées à marcher, à la distance accomplie, aux peurs et aux défis… moment d’introspection, de satisfaction intense, de joie.. Je suis interpellée par différentes personnes. Evidemment, avec mon énorme sac et Jack chargé comme un mulet, nous ne passons pas inaperçus et c’est avec beaucoup de plaisir que je partage sur l’aventure que je suis en train de vivre. Je reçois beaucoup de retours positifs et encourageants !
N’étant pas loin de la maison, et ayant pris connaissance de la mauvaise météo annoncée pour la nuit, mon chouchou viendra me chercher au col du Mollendruz en fin de journée. Je poursuis donc mon trajet jusqu’à cet endroit, par le chemin connu des Bois de Pétra Félix. Chemin que j’apprécie beaucoup, de part la diversité du terrain et l’ambiance particulière qu’offrent ces forêts.
C’est donc pour la deuxième fois que je prends la décision de rentrer à la maison pour nous épargner une nuit trop humide et froide.
Lever tôt mais départ tardif. Je n’ai pas encore relevé que je ne suis pas du matin dans ma vie habituelle et ce n’est pas là que cela change ! Je prends le temps de faire sécher ma tente, qui est détrempée à l’intérieur à cause de la condensation (cela n’est pas fait pour être utilisé en tant que tente par des températures si basses apparemment, c’est clairement plus confortable et optimal en configuration hamac) ainsi que mon sac de couchage. Je fais un grand feu pour me réchauffer et mange un bon petit déjeuner. Une fois toutes les affaires bien rangées, nous descendons en direction de Vallorbe où nous faisons le ravitaillement d’eau à une fontaine.
J’appréhende la montée de la Dent de Vaulion, je ne l’a connais pas mais elle a l’air bien raide. En plus j’ai mal à la tête et au pied droit. Enfin, trêve de râleries j’avance un peu en mode « mécanique ». La première partie de la montée n’est pas très attrayante. Nous suivons un chemin forestier dans la forêt. Nous nous arrêtons avant d’arriver au sommet pour manger quelque chose, j’ai faim. Nous ne faisons pas une longue halte car il fait froid. Les températures sont descendues depuis mon départ du Chasseral.
Au point du trajet qui semblait vraiment sympa, c’est-à-dire la deuxième partie de la montée (c’est d’ailleurs très souvent celle-ci qui est vraiment jolie dans tous les sommets fait durant ce voyage), une déviation est indiquée pour cause de coupe de bois. En tant que bonne Suisse, je suis bien évidemment ce changement de tracé. J’en suis extrêmement déçue ! Après avoir parcouru un chemin forestier, c’est sur la route empruntée par les voitures que nous montons jusqu’au restaurant de la Dent de Vaulion. Autant dire qu’il n’y a rien de plaisant à cela et que cela nous paraît interminable, autant à Jack qu’à moi. Chaque voiture s’arrête ou ralenti (une bonne vingtaine au total) pour admirer Jack et ses sacoches, alors que je m’acharne à le faire marcher sur le bord de la route. Impossible de maintenir un rythme régulier avec tout ce trafic. Ce tronçon ne me laisse pas un bon souvenir !
Arrivée au restaurant, je n’ai même pas le courage de monter tout de suite au sommet de la Dent. Je réalise que nous sommes samedi et qu’il y a un « paquet » de touristes, ce flux de personnes me laisse perplexe ! Je prends un café et écrit un peu puis, remise de cette montée éprouvante, je grimpe au sommet. Je n’en suis pas déçue ! La vue est très dégagée, je peux admirer sept lacs au total !
Je me laisse, pour la première fois, vraiment le temps d’admirer ces paysages offerts par nos régions. Je réfléchis à ces journées passées à marcher, à la distance accomplie, aux peurs et aux défis… moment d’introspection, de satisfaction intense, de joie.. Je suis interpellée par différentes personnes. Evidemment, avec mon énorme sac et Jack chargé comme un mulet, nous ne passons pas inaperçus et c’est avec beaucoup de plaisir que je partage sur l’aventure que je suis en train de vivre. Je reçois beaucoup de retours positifs et encourageants !
N’étant pas loin de la maison, et ayant pris connaissance de la mauvaise météo annoncée pour la nuit, mon chouchou viendra me chercher au col du Mollendruz en fin de journée. Je poursuis donc mon trajet jusqu’à cet endroit, par le chemin connu des Bois de Pétra Félix. Chemin que j’apprécie beaucoup, de part la diversité du terrain et l’ambiance particulière qu’offrent ces forêts.
C’est donc pour la deuxième fois que je prends la décision de rentrer à la maison pour nous épargner une nuit trop humide et froide.
Etape 9 – Col du Mollendruz – Col du Marchairuz – 14.8 km
9 octobre 2017
Bien reposés, nous repartons en fin de matinée depuis l’endroit quitté il y a un jour pour une étape en partie connue. C’est dans la légèreté que nous évoluons sur les sentiers de la première partie du trajet. Le temps est couvert et frais, un bon rythme de marche tient chaud. Le poids du sac se fait à nouveau sentir sur les épaules, chaque interruption aura été franchement difficile physiquement ! Courbatures et difficultés physiques à repartir auront été mes compagnes.
Nous arrivons rapidement au sommet du Mt-Tendre, endroit que j’affectionne tout particulièrement ! Le paysage pelé et les strates me font penser à un dos de dinosaure. La vue est brumeuse, cela ajoute un certain charme au panorama. Après un rapide pique-nique à l’abri du vent, nous repartons en direction du col du Marchairuz. La première partie du trajet est vraiment magnifique, il y règne une atmosphère calme et nous traversons une succession de pâturages et de forêts. La deuxième partie est jolie aussi, mais la présence militaire est marquée. Antennes, bâtiments, sans parler du bruit des tires venant de Bière en contrebas.
Je monte la tente à flan de colline, un peu avant le col du Marchairuz, et après avoir préparé un repas chaud, nous nous mettons au lit pour un repos bien mérité. La nuit est fraîche et calme. Malgré les quelques nuits déjà passées dehors, je n’arrive toujours pas à me détendre complétement. Mon cerveau reste toujours en éveil, même durant la nuit et je dors par intermittence. Mon corps s’adapte à l’environnement et se réapproprie ce que je pourrais appeler des réflexes de survie, pourtant inconnus de ma part jusque là.
Bien reposés, nous repartons en fin de matinée depuis l’endroit quitté il y a un jour pour une étape en partie connue. C’est dans la légèreté que nous évoluons sur les sentiers de la première partie du trajet. Le temps est couvert et frais, un bon rythme de marche tient chaud. Le poids du sac se fait à nouveau sentir sur les épaules, chaque interruption aura été franchement difficile physiquement ! Courbatures et difficultés physiques à repartir auront été mes compagnes.
Nous arrivons rapidement au sommet du Mt-Tendre, endroit que j’affectionne tout particulièrement ! Le paysage pelé et les strates me font penser à un dos de dinosaure. La vue est brumeuse, cela ajoute un certain charme au panorama. Après un rapide pique-nique à l’abri du vent, nous repartons en direction du col du Marchairuz. La première partie du trajet est vraiment magnifique, il y règne une atmosphère calme et nous traversons une succession de pâturages et de forêts. La deuxième partie est jolie aussi, mais la présence militaire est marquée. Antennes, bâtiments, sans parler du bruit des tires venant de Bière en contrebas.
Je monte la tente à flan de colline, un peu avant le col du Marchairuz, et après avoir préparé un repas chaud, nous nous mettons au lit pour un repos bien mérité. La nuit est fraîche et calme. Malgré les quelques nuits déjà passées dehors, je n’arrive toujours pas à me détendre complétement. Mon cerveau reste toujours en éveil, même durant la nuit et je dors par intermittence. Mon corps s’adapte à l’environnement et se réapproprie ce que je pourrais appeler des réflexes de survie, pourtant inconnus de ma part jusque là.
Etape 10 – Col du Marchairuz – Arzier - 13.8 km
10 octobre 2017
Réveil incroyable dans le paysage givré, accompagné du lever du soleil. Nous partons en fin de matinée. Je suis toujours aussi rapide le matin !
Ravitaillement en eau et café-tarte (c’est important l’estomac !) au col du Marchairuz où j’ai été très bien accueillie.
Nous parcourons les bois du Marchairuz d’un pas joyeux, Jack est heureux et gambade partout gaiement (ses sacoches ne le gênent pas du tout, même si tous les matins il rechigne un peu à les enfiler). J’adore ce bout de chemin, l’ayant déjà fait à plusieurs reprises c’est un vrai plaisir de m’y trouver maintenant. Lors de mes courtes virées au Jura, je me prenais régulièrement à rêver de ce voyage un peu fou, celui que je suis en train d’accomplir en ce moment. C’est un peu insensé pour moi de réaliser que je suis en train de vivre l’un de mes rêves ! Ce genre d’endroit me rappel que tout ça est bien réel.
Je suis d’autant plus ravie que mon chouchou nous rejoint au Crêt de la Neuve pour la fin de ce périple.
Jack et moi arrivons en premier au point de rendez-vous. L’occasion pour admirer la vue surprenante ! Les montagnes se détachent comme en négatif.
Quelques minutes plus tard, il arrive presque autant chargé que moi. Jack est surexcité de le retrouver et moi aussi ! Nous faisons un rapide pique-nique à l’abri du vent puis nous nous mettons en route pour la fin de cette étape.
J’ai également beaucoup aimé cette partie du trajet. Les chemins étaient variés, de même que les vues. Globalement une très jolie étape.
Nous installons notre campement en lisière de forêt avec vue plongeante sur le Mt-Blanc. Le coucher du soleil est superbe. Nous préparons un souper chaud bien copieux et nous mettons au lit dans nos hamacs respectifs.
Réveil incroyable dans le paysage givré, accompagné du lever du soleil. Nous partons en fin de matinée. Je suis toujours aussi rapide le matin !
Ravitaillement en eau et café-tarte (c’est important l’estomac !) au col du Marchairuz où j’ai été très bien accueillie.
Nous parcourons les bois du Marchairuz d’un pas joyeux, Jack est heureux et gambade partout gaiement (ses sacoches ne le gênent pas du tout, même si tous les matins il rechigne un peu à les enfiler). J’adore ce bout de chemin, l’ayant déjà fait à plusieurs reprises c’est un vrai plaisir de m’y trouver maintenant. Lors de mes courtes virées au Jura, je me prenais régulièrement à rêver de ce voyage un peu fou, celui que je suis en train d’accomplir en ce moment. C’est un peu insensé pour moi de réaliser que je suis en train de vivre l’un de mes rêves ! Ce genre d’endroit me rappel que tout ça est bien réel.
Je suis d’autant plus ravie que mon chouchou nous rejoint au Crêt de la Neuve pour la fin de ce périple.
Jack et moi arrivons en premier au point de rendez-vous. L’occasion pour admirer la vue surprenante ! Les montagnes se détachent comme en négatif.
Quelques minutes plus tard, il arrive presque autant chargé que moi. Jack est surexcité de le retrouver et moi aussi ! Nous faisons un rapide pique-nique à l’abri du vent puis nous nous mettons en route pour la fin de cette étape.
J’ai également beaucoup aimé cette partie du trajet. Les chemins étaient variés, de même que les vues. Globalement une très jolie étape.
Nous installons notre campement en lisière de forêt avec vue plongeante sur le Mt-Blanc. Le coucher du soleil est superbe. Nous préparons un souper chaud bien copieux et nous mettons au lit dans nos hamacs respectifs.
Etape 11 – Arzier – Couvaloup de Crans – 15.8 km
11 octobre 2017
Le lever du soleil est à la hauteur de son coucher hier soir. J’ai passé une nuit peu reposante. Jack a dormi avec moi dans le hamac et cela n’est clairement pas la configuration la plus confortable ! Je me rattrape le matin en me rendormant quelques heures. J’ai une drôle de sensation dans le ventre, c’est la dernière étape aujourd’hui.
Après un déjeuner hors du commun ; pain grillé et confiture ! Nous prenons la route relativement tard en direction de St-Cergue. Nous passons par les ruines de la Chartreuse d’Oujon et nous nous arrêtons un instant. Un peu après nous tombons sur un immense épicéa. Il est vraiment impressionnant et ne doit pas être tout jeune ! Décidément ce début d’étape est plein de surprises. Nous poursuivons notre chemin jusqu’au village de St-Cergue, où nous ravitaillons l’eau et mangeons un sandwich sur une terrasse ensoleillée. C’est seulement en milieu d’après-midi que nous entamons les 2h30 de montée en direction du point d’arrivée de ce voyage ; la Dôle. Je suis un peu tendue, je n’aime pas les fins !
Nous avons un bon rythme. Malgré que j’ai déjà fais cette montée par le passé, je n’en avais que très peu de souvenirs. Je suis surprise en bien ! Nous empruntons le tracé Sud, passant par les Ruines du Château et les Bois de Guinfard, un peu plus long mais bien plus joli. Arrivés au milieu du trajet et au croisement nous permettant de choisir à nouveau notre itinéraire nous choisissons de passer par Le Vuarne et le Chalet des apprentis. Ce trajet est indiqué comme plus court et nous n’avons plus énormément de temps avant que la nuit tombe. Cela sera aussi un très bon choix car le parcours est vraiment joli, malgré un bon bout de route bétonnée. Tout du long nous verrons par moment se détacher dans le ciel la fameuse boule blanche de la Dôle. Elle paraît encore si loin ! J’apprécie chacune de ces apparitions, savourant le chemin parcouru. Ce point de repère que j’ai pu distinguer depuis si loin déjà est juste là, à porter de mains (ou de pieds devrais-je dire).
Dans l’excitation de l’arrivée, nous faisons un petit détour, pensant prendre un raccourci. Pas grave, nous aurons la chance de surprendre un chamois en train de brouter tranquillement. Revenus sur le bon chemin, nous entamons l’ultime montée, 200m de dénivelé en 1,5 km, de quoi mettre nos jambes à rude épreuve ! Et subitement, la boule blanche est là, énorme alors qu’elle était minuscule il y a quelques jours…
Je suis submergée par les émotions et ne réalise absolument pas ce que j’ai accompli. Je suis si contente de m’être donné les moyens de vivre cette aventure. J’ai été très bien accompagnée tout au long de ce voyage et je suis vraiment heureuse de pouvoir partager cette dernière étape avec mon chouchou.
La vue est, comme toujours depuis un sommet, à couper le souffle ! Nous l’admirons un moment. Nous pouvons distinguer le Cervin à côté des Dents du Midi !
Nous mangeons un bout de pain avec du chocolat et nous nous remettons en route sans trop tarder. Il fait froid et la nuit va tomber tout soudain. Nous faisons le choix de descendre en direction de Couvaloup de Crans afin d’être un peu moins en altitude pour dormir.
Le restaurant du même nom est ouvert et après avoir repéré un endroit pour passer la nuit, nous nous offrons le luxe d’un bon repas au chaud. Magnifique moment.
Après s’être remplis la panse, nous nous encourageons à affronter la fraîcheur extérieure et nous montons le campement dans la nuit.
Un renard absolument pas téméraire nous rend visite plusieurs fois, il espère probablement trouver quelque chose à manger. Les cerfs, quant à eux, nous offrent leur magnifique brame toute la nuit...
Le lever du soleil est à la hauteur de son coucher hier soir. J’ai passé une nuit peu reposante. Jack a dormi avec moi dans le hamac et cela n’est clairement pas la configuration la plus confortable ! Je me rattrape le matin en me rendormant quelques heures. J’ai une drôle de sensation dans le ventre, c’est la dernière étape aujourd’hui.
Après un déjeuner hors du commun ; pain grillé et confiture ! Nous prenons la route relativement tard en direction de St-Cergue. Nous passons par les ruines de la Chartreuse d’Oujon et nous nous arrêtons un instant. Un peu après nous tombons sur un immense épicéa. Il est vraiment impressionnant et ne doit pas être tout jeune ! Décidément ce début d’étape est plein de surprises. Nous poursuivons notre chemin jusqu’au village de St-Cergue, où nous ravitaillons l’eau et mangeons un sandwich sur une terrasse ensoleillée. C’est seulement en milieu d’après-midi que nous entamons les 2h30 de montée en direction du point d’arrivée de ce voyage ; la Dôle. Je suis un peu tendue, je n’aime pas les fins !
Nous avons un bon rythme. Malgré que j’ai déjà fais cette montée par le passé, je n’en avais que très peu de souvenirs. Je suis surprise en bien ! Nous empruntons le tracé Sud, passant par les Ruines du Château et les Bois de Guinfard, un peu plus long mais bien plus joli. Arrivés au milieu du trajet et au croisement nous permettant de choisir à nouveau notre itinéraire nous choisissons de passer par Le Vuarne et le Chalet des apprentis. Ce trajet est indiqué comme plus court et nous n’avons plus énormément de temps avant que la nuit tombe. Cela sera aussi un très bon choix car le parcours est vraiment joli, malgré un bon bout de route bétonnée. Tout du long nous verrons par moment se détacher dans le ciel la fameuse boule blanche de la Dôle. Elle paraît encore si loin ! J’apprécie chacune de ces apparitions, savourant le chemin parcouru. Ce point de repère que j’ai pu distinguer depuis si loin déjà est juste là, à porter de mains (ou de pieds devrais-je dire).
Dans l’excitation de l’arrivée, nous faisons un petit détour, pensant prendre un raccourci. Pas grave, nous aurons la chance de surprendre un chamois en train de brouter tranquillement. Revenus sur le bon chemin, nous entamons l’ultime montée, 200m de dénivelé en 1,5 km, de quoi mettre nos jambes à rude épreuve ! Et subitement, la boule blanche est là, énorme alors qu’elle était minuscule il y a quelques jours…
Je suis submergée par les émotions et ne réalise absolument pas ce que j’ai accompli. Je suis si contente de m’être donné les moyens de vivre cette aventure. J’ai été très bien accompagnée tout au long de ce voyage et je suis vraiment heureuse de pouvoir partager cette dernière étape avec mon chouchou.
La vue est, comme toujours depuis un sommet, à couper le souffle ! Nous l’admirons un moment. Nous pouvons distinguer le Cervin à côté des Dents du Midi !
Nous mangeons un bout de pain avec du chocolat et nous nous remettons en route sans trop tarder. Il fait froid et la nuit va tomber tout soudain. Nous faisons le choix de descendre en direction de Couvaloup de Crans afin d’être un peu moins en altitude pour dormir.
Le restaurant du même nom est ouvert et après avoir repéré un endroit pour passer la nuit, nous nous offrons le luxe d’un bon repas au chaud. Magnifique moment.
Après s’être remplis la panse, nous nous encourageons à affronter la fraîcheur extérieure et nous montons le campement dans la nuit.
Un renard absolument pas téméraire nous rend visite plusieurs fois, il espère probablement trouver quelque chose à manger. Les cerfs, quant à eux, nous offrent leur magnifique brame toute la nuit...
Suite
Les deux jours suivants, nous nous dirigerons en direction des Frasses où la voiture nous attend. Nous passerons par le Col de la Givrine, les Fruitières de Nyon, le Mont Roux, Les Bioles, Les Pralets, La Bassine et le Crêt de la Neuve. Les paysages étaient très jolis et surprenants. Cette région nous était totalement inconnue et malgré l’absence de vue, nous avons été agréablement surpris. La dernière nuit passée dehors fût glaciale, humide et très bruyante (merci les cerfs). La fin est là, la fatigue physique et émotionnelle ressort, …
Les deux jours suivants, nous nous dirigerons en direction des Frasses où la voiture nous attend. Nous passerons par le Col de la Givrine, les Fruitières de Nyon, le Mont Roux, Les Bioles, Les Pralets, La Bassine et le Crêt de la Neuve. Les paysages étaient très jolis et surprenants. Cette région nous était totalement inconnue et malgré l’absence de vue, nous avons été agréablement surpris. La dernière nuit passée dehors fût glaciale, humide et très bruyante (merci les cerfs). La fin est là, la fatigue physique et émotionnelle ressort, …
Bilan
Je repartirai voyager de cette manière, c’est une évidence. Quoi de plus subjuguant que le rythme des pas ? Quoi de plus savoureux que la nature, insaisissable, comme récompense ? Quoi de plus enrichissant que le dépassement de soi, sous toutes ces formes ?
Quoi de plus magnifique que la randonnée pour découvrir un endroit…
Jack a été exemplaire et comme à son habitude a donné le meilleur de lui-même. Je suis très fière de lui. Je suis aussi très contente d’avoir réussi à réaliser ce défi physique et mental, qui n’était pas des moindres pour moi.
Quelques chiffres :
165 km parcouru
6’750 mètres de dénivelé cumulé
11 étapes
4 jours de pause
21 kg sur le dos
2 cloques
0 bobos
Des tonnes de rires et de sourires
Malgré quelques ratés, je me suis presque uniquement dirigée avec les panneaux de signalisation qui sont très nombreux et bien visibles. J’avais préparé des cartes imprimées pour avoir une vision d’ensemble du tracé et du dénivelé. Le chemin pédestre passe régulièrement par des routes bétonnées et j’aurais honnêtement préféré que cela ne soit pas le cas ! Je n’aime pas le bitume, cela ramène à la « réalité de la vie » et je trouve dommage de devoir s’user les pieds sur un terrain aussi insipide que cela en faisant les Crêtes du Jura. Toutefois, la majorité du trajet que j’ai fait était absolument magnifique et bien indiqué !
Je repartirai voyager de cette manière, c’est une évidence. Quoi de plus subjuguant que le rythme des pas ? Quoi de plus savoureux que la nature, insaisissable, comme récompense ? Quoi de plus enrichissant que le dépassement de soi, sous toutes ces formes ?
Quoi de plus magnifique que la randonnée pour découvrir un endroit…
Jack a été exemplaire et comme à son habitude a donné le meilleur de lui-même. Je suis très fière de lui. Je suis aussi très contente d’avoir réussi à réaliser ce défi physique et mental, qui n’était pas des moindres pour moi.
Quelques chiffres :
165 km parcouru
6’750 mètres de dénivelé cumulé
11 étapes
4 jours de pause
21 kg sur le dos
2 cloques
0 bobos
Des tonnes de rires et de sourires
Malgré quelques ratés, je me suis presque uniquement dirigée avec les panneaux de signalisation qui sont très nombreux et bien visibles. J’avais préparé des cartes imprimées pour avoir une vision d’ensemble du tracé et du dénivelé. Le chemin pédestre passe régulièrement par des routes bétonnées et j’aurais honnêtement préféré que cela ne soit pas le cas ! Je n’aime pas le bitume, cela ramène à la « réalité de la vie » et je trouve dommage de devoir s’user les pieds sur un terrain aussi insipide que cela en faisant les Crêtes du Jura. Toutefois, la majorité du trajet que j’ai fait était absolument magnifique et bien indiqué !
Une idée, un rêve, un défi ; parcourir les Crêtes du Jura, de Chasseral à la Dôle. Relier la région qui m’a vu jouer enfant à celle qui m’a vu devenir adulte, à pied dans cet environnement que j’aime temps.
C’est accompagnée de mon chien Jack et en autonomie que je vois cette aventure. Après rêverie, prise d’information et organisation, je concrétise les lignes directrices de ce périple.
Tout d’abord le choix de la saison, cela sera en automne pour des raisons de températures. En effet, Jack ne supportera pas de marcher plusieurs heures s’il fait trop chaud. Nous dormirons à l’extérieur pour plusieurs raisons ; j’aime ce côté du contact à la nature, de plus il n’est pas facile de trouver des logements tolérants les chiens et bon marché (rares sont les dortoirs acceptant les animaux !), enfin la flexibilité du timing me plaît beaucoup.
Disposant de quelques semaines de congé de mi-septembre à fin octobre, je m’attelle donc à la préparation de mon sac qui deviendra notre « maison » pour cette aventure. Je précise tout de suite que ce ne fût pas une mince affaire ! Entre pesée de chaque objet entrant dans ce précieux contenant, remise en question de chaque chose et élimination de tous les « au cas où », j’arrive à descendre le poids du sac à 21 kg. Cela paraît beaucoup encore, je le conçois. Je transporte 4 litres d’eau pour Jack et moi ainsi que pour la popotte (pour un jour) et en plus de ma nourriture, celle du chien (pas la totalité, je serai ravitaillée en cours de route, heureusement !). Jack portera ses sacoches tout le voyage, remplies entre 1.6 et 2 kg, avec une partie des ses affaires (gamelles, chaussures en cas de souci, pyjama pour la nuit, etc.).
Le tracé de Chasseral à la Dôle est long d’environ 150 km. Au départ je prévoyais de marcher une vingtaine de kilomètres par jour, ce qui devait me prendre environ 8 jours. C’était sans compter le poids du sac qui me ralentit fortement. Mon niveau sportif est moyen, je pratique un peu la course à pied et régulièrement la randonnée.
N’étant pas pressée, n’ayant pas de logement réservé et surtout, faisant ceci pour le PLAISIR, j’avancerai à mon rythme en profitant de chaque paysage qu’offre ce magnifique tracé !
Tout d’abord le choix de la saison, cela sera en automne pour des raisons de températures. En effet, Jack ne supportera pas de marcher plusieurs heures s’il fait trop chaud. Nous dormirons à l’extérieur pour plusieurs raisons ; j’aime ce côté du contact à la nature, de plus il n’est pas facile de trouver des logements tolérants les chiens et bon marché (rares sont les dortoirs acceptant les animaux !), enfin la flexibilité du timing me plaît beaucoup.
Disposant de quelques semaines de congé de mi-septembre à fin octobre, je m’attelle donc à la préparation de mon sac qui deviendra notre « maison » pour cette aventure. Je précise tout de suite que ce ne fût pas une mince affaire ! Entre pesée de chaque objet entrant dans ce précieux contenant, remise en question de chaque chose et élimination de tous les « au cas où », j’arrive à descendre le poids du sac à 21 kg. Cela paraît beaucoup encore, je le conçois. Je transporte 4 litres d’eau pour Jack et moi ainsi que pour la popotte (pour un jour) et en plus de ma nourriture, celle du chien (pas la totalité, je serai ravitaillée en cours de route, heureusement !). Jack portera ses sacoches tout le voyage, remplies entre 1.6 et 2 kg, avec une partie des ses affaires (gamelles, chaussures en cas de souci, pyjama pour la nuit, etc.).
Le tracé de Chasseral à la Dôle est long d’environ 150 km. Au départ je prévoyais de marcher une vingtaine de kilomètres par jour, ce qui devait me prendre environ 8 jours. C’était sans compter le poids du sac qui me ralentit fortement. Mon niveau sportif est moyen, je pratique un peu la course à pied et régulièrement la randonnée.
N’étant pas pressée, n’ayant pas de logement réservé et surtout, faisant ceci pour le PLAISIR, j’avancerai à mon rythme en profitant de chaque paysage qu’offre ce magnifique tracé !
Etape 1 – Chasseral – Mont d’Amin – 16.8 km
28 septembre 2017
Le grand jour est arrivé ! Ce défi qui me semble, à ce moment précis, complétement fou est sur le point de démarrer. Mon père m’amène au Chasseral en voiture et nous allons à pied jusqu’à l’antenne. C’est important pour moi de partir de la fameuse antenne ! Cette dernière est visible depuis si loin aux alentours ! Elle trône toujours si droite et fière du haut de sa montagne pelée.
J’admire un moment le somptueux panorama à 360° qu’offre le Chasseral puis je commence la descente en direction du village du Pâquier d’un bon pas, je connais le chemin l’ayant déjà fait dans l’autre sens. Les couleurs automnales sont si flamboyantes que je m’arrêterais à chaque contour pour les admirer ! J’aime beaucoup ce chemin qui commence gentiment dans la combe Biosse pour ensuite devenir plus raide plus on s’enfonce dans la forêt. Le poids du sac n’entrave pas (encore) trop mon avancée. Je me suis munie de bâtons de marche qui m’aident déjà beaucoup dans ma procession ! Ils me permettent de garder l’équilibre lors de traversée de passages boueux et en l’occurrence du Ruz Chasseran que l’on suit une bonne partie de la descente.
Jack court dans tous les sens et ses sacoches ne semblent absolument pas le gêner. J’aimerais bien lui expliquer de garder un peu ses forces car nous avons une grande journée de marche devant nous mais il le comprendra tout seul !
Nous traversons le petit village du Pâquier, les souvenirs de cet endroit arrivent de ma mémoire… connaissant une partie du chemin que je m’apprête à parcourir à pied, cela va encore se reproduire !
Le léger dénivelé positif depuis le Pâquier met à rude épreuve mon corps. Je réalise que le sac est vraiment lourd et je peine à trouver les réglages optimaux en plus des difficultés que j’ai à me détendre. J’ai beaucoup aimé les forêts traversées entre le Pâquier et les Vieux-Près, l’atmosphère calme et la fraîcheur qu’elles apportent ne sont pas de refus ! Je précise qu’il fait encore beau et chaud malgré que nous soyons déjà fin septembre.
La dernière montée menant au Mont d’Amin nous achève définitivement ! Ne pouvant faire un pas de plus et Jack s’effondrant à chaque halte de plus de 10 secondes, cet endroit sera notre emplacement pour la nuit. La vue sur le Val-de-Ruz et le lac de Neuchâtel est superbe ! Une légère brume enveloppe le paysage et c’est quelque peu enchantées que semblent être les crêtes que je vais parcourir ces prochains jours…
Le grand jour est arrivé ! Ce défi qui me semble, à ce moment précis, complétement fou est sur le point de démarrer. Mon père m’amène au Chasseral en voiture et nous allons à pied jusqu’à l’antenne. C’est important pour moi de partir de la fameuse antenne ! Cette dernière est visible depuis si loin aux alentours ! Elle trône toujours si droite et fière du haut de sa montagne pelée.
J’admire un moment le somptueux panorama à 360° qu’offre le Chasseral puis je commence la descente en direction du village du Pâquier d’un bon pas, je connais le chemin l’ayant déjà fait dans l’autre sens. Les couleurs automnales sont si flamboyantes que je m’arrêterais à chaque contour pour les admirer ! J’aime beaucoup ce chemin qui commence gentiment dans la combe Biosse pour ensuite devenir plus raide plus on s’enfonce dans la forêt. Le poids du sac n’entrave pas (encore) trop mon avancée. Je me suis munie de bâtons de marche qui m’aident déjà beaucoup dans ma procession ! Ils me permettent de garder l’équilibre lors de traversée de passages boueux et en l’occurrence du Ruz Chasseran que l’on suit une bonne partie de la descente.
Jack court dans tous les sens et ses sacoches ne semblent absolument pas le gêner. J’aimerais bien lui expliquer de garder un peu ses forces car nous avons une grande journée de marche devant nous mais il le comprendra tout seul !
Nous traversons le petit village du Pâquier, les souvenirs de cet endroit arrivent de ma mémoire… connaissant une partie du chemin que je m’apprête à parcourir à pied, cela va encore se reproduire !
Le léger dénivelé positif depuis le Pâquier met à rude épreuve mon corps. Je réalise que le sac est vraiment lourd et je peine à trouver les réglages optimaux en plus des difficultés que j’ai à me détendre. J’ai beaucoup aimé les forêts traversées entre le Pâquier et les Vieux-Près, l’atmosphère calme et la fraîcheur qu’elles apportent ne sont pas de refus ! Je précise qu’il fait encore beau et chaud malgré que nous soyons déjà fin septembre.
La dernière montée menant au Mont d’Amin nous achève définitivement ! Ne pouvant faire un pas de plus et Jack s’effondrant à chaque halte de plus de 10 secondes, cet endroit sera notre emplacement pour la nuit. La vue sur le Val-de-Ruz et le lac de Neuchâtel est superbe ! Une légère brume enveloppe le paysage et c’est quelque peu enchantées que semblent être les crêtes que je vais parcourir ces prochains jours…
Etape 2 –Mont d’Amin – Col de la Tourne – 15.3 km
29 septembre 2017
Nous repartons en forme malgré une nuit peu reposante. Nous allons devoir nous habituer à dormir à l’extérieur. Le soleil brille et une magnifique journée s’annonce ! Nous nous mettons en route en direction de la Vue des Alpes, où nous ravitaillons l’eau. Je dois apprendre à gérer l’eau de boisson de mon kamelbag, j’ai tendance à trop économiser de peur d’en manquer, au risque d’être déshydratée. Je donne régulièrement à boire à Jack et ne loupe aucun point d’eau où il pourrait se désaltérer.
Je me réjouis de cette journée car je ne connais pas du tout le tracé, et je ne suis pas déçue ! La vue est superbe et dégagée toute la journée, le chemin très agréable à parcourir, les couleurs toujours aussi incroyables. Cela sent bon le jura que j’aime tant. Tout au long de la journée je pourrai admirer l’antenne du Chasseral, je n’en reviens pas d’avoir déjà parcouru tout ça ! Vue des Alpes, Tête de Ran, Mont Racine, j’adorerai chacun de ces endroits.
Nous nous arrêtons un peu en-dessus du col de la Tourne pour poser le campement, dans une clairière en partie retournée par les sangliers. Nous devons aussi nous habituer à cohabiter avec les animaux.. Ma meilleure amie me rejoint pour la soirée et nous grillons des cervelas pour le souper, tout en papotant. J’apprécie énormément être soutenue de la sorte dans mon périple !
Nous repartons en forme malgré une nuit peu reposante. Nous allons devoir nous habituer à dormir à l’extérieur. Le soleil brille et une magnifique journée s’annonce ! Nous nous mettons en route en direction de la Vue des Alpes, où nous ravitaillons l’eau. Je dois apprendre à gérer l’eau de boisson de mon kamelbag, j’ai tendance à trop économiser de peur d’en manquer, au risque d’être déshydratée. Je donne régulièrement à boire à Jack et ne loupe aucun point d’eau où il pourrait se désaltérer.
Je me réjouis de cette journée car je ne connais pas du tout le tracé, et je ne suis pas déçue ! La vue est superbe et dégagée toute la journée, le chemin très agréable à parcourir, les couleurs toujours aussi incroyables. Cela sent bon le jura que j’aime tant. Tout au long de la journée je pourrai admirer l’antenne du Chasseral, je n’en reviens pas d’avoir déjà parcouru tout ça ! Vue des Alpes, Tête de Ran, Mont Racine, j’adorerai chacun de ces endroits.
Nous nous arrêtons un peu en-dessus du col de la Tourne pour poser le campement, dans une clairière en partie retournée par les sangliers. Nous devons aussi nous habituer à cohabiter avec les animaux.. Ma meilleure amie me rejoint pour la soirée et nous grillons des cervelas pour le souper, tout en papotant. J’apprécie énormément être soutenue de la sorte dans mon périple !
Etape 3 –Col de la Tourne – Creux du Van - 16.3 km
30 septembre 2017
Nous nous mettons en route le sourire aux lèvres après une nuit un peu plus reposante. Un sanglier est passé dans la clairière la nuit, mais ne s’est pas arrêté vers nous. J’appréhende un peu cette étape et particulièrement la montée du Creux du Van par les 14 virages. Je la connais et je sais qu’elle fait mal aux jambes ! Mais d’abord direction les Tablettes et la crête qui suit. Cet endroit est magnifique ! la vue sur le lac de Neuchâtel au départ puis sur la vallée menant au Val-de-Travers et au fond de laquelle coule l’Areuse est incroyable. Cela restera l’un des endroits que j’ai préféré.
La descente sur Noiraigue est raide et rude, sans grand intérêt en tout cas dans sa deuxième partie. Je commence à m’habituer au poids du sac et cela ne me gène plus trop. Nous entamons la première montée en direction du Creux du Van d’un rythme régulier et posé sous une légère pluie. Tout au long de ma route, je me fais arrêter par les promeneurs que je croise, totalement émerveillés par Jack et ses sacoches ! cela me fait de petites pauses.
Je ravitaille une partie de l’eau à la fontaine se trouvant juste avant Les Oeillons et mets la protection pluie à mon sac et aux sacoches de Jack. C’est la casquette sur la tête et le moral au beau fixe que j’entame la montée des 14 virages sous une pluie de plus en plus dense. Quelle est belle la nature sous la pluie, je l’aime ainsi ! La montée est difficile, Jack ronchonne mais avance bien. Je maintiens tant bien que mal un rythme régulier et j’assure chacun de mes pas. Les pierres boueuses sont extrêmement glissantes et c’est plus d’une fois que je me retrouve presque parterre. J’arrive en haut détrempée et j’ai effectivement mal aux jambes ! Le Creux du Van est totalement bouché par le brouillard, je ne traine pas, il fait froid.
Nous allons nous réchauffer au restaurant du Soliat où nous attendons mon chéri qui nous permettra de passer la nuit au sec dans notre bus aménagé, un vrai bonheur !
Nous nous mettons en route le sourire aux lèvres après une nuit un peu plus reposante. Un sanglier est passé dans la clairière la nuit, mais ne s’est pas arrêté vers nous. J’appréhende un peu cette étape et particulièrement la montée du Creux du Van par les 14 virages. Je la connais et je sais qu’elle fait mal aux jambes ! Mais d’abord direction les Tablettes et la crête qui suit. Cet endroit est magnifique ! la vue sur le lac de Neuchâtel au départ puis sur la vallée menant au Val-de-Travers et au fond de laquelle coule l’Areuse est incroyable. Cela restera l’un des endroits que j’ai préféré.
La descente sur Noiraigue est raide et rude, sans grand intérêt en tout cas dans sa deuxième partie. Je commence à m’habituer au poids du sac et cela ne me gène plus trop. Nous entamons la première montée en direction du Creux du Van d’un rythme régulier et posé sous une légère pluie. Tout au long de ma route, je me fais arrêter par les promeneurs que je croise, totalement émerveillés par Jack et ses sacoches ! cela me fait de petites pauses.
Je ravitaille une partie de l’eau à la fontaine se trouvant juste avant Les Oeillons et mets la protection pluie à mon sac et aux sacoches de Jack. C’est la casquette sur la tête et le moral au beau fixe que j’entame la montée des 14 virages sous une pluie de plus en plus dense. Quelle est belle la nature sous la pluie, je l’aime ainsi ! La montée est difficile, Jack ronchonne mais avance bien. Je maintiens tant bien que mal un rythme régulier et j’assure chacun de mes pas. Les pierres boueuses sont extrêmement glissantes et c’est plus d’une fois que je me retrouve presque parterre. J’arrive en haut détrempée et j’ai effectivement mal aux jambes ! Le Creux du Van est totalement bouché par le brouillard, je ne traine pas, il fait froid.
Nous allons nous réchauffer au restaurant du Soliat où nous attendons mon chéri qui nous permettra de passer la nuit au sec dans notre bus aménagé, un vrai bonheur !
Etape 4 – Creux du Van – Le Planey – 13.5 km
1er octobre 2017
Je me lève difficilement, la nuit reposante que je viens de passer au sec a fait ressortir la fatigue accumulée des derniers jours. Jack a dormi dans son panier avec pleins de couvertures, il est heureux ! La météo n’est pas avec nous aujourd’hui et c’est auprès d’un Creux du Van tout encombré de brouillard que nous nous mettons en route. J’avance péniblement, mon corps ne veut pas se réveiller et le moral va avec la grisaille environnante. Je m’arrête boire un café et manger une part de tarte après une toute petite heure de marche. Besoin de carburant pour continuer ! Jack tient une forme d’enfer et c’est lui qui me tire aujourd’hui. En plus des paysages tout gris, l’étape n’est pas exceptionnelle, le chemin longe des routes fréquentées de voitures sans trottoir, il y a beaucoup de béton. Nous marchons la journée entière dans une combe, derrière le Mont Aubert, donc sans aucun dégagement. J’ai mal à une hanche et me traine un peu. Je fais une courte pause pique-nique, indispensable pour pouvoir continuer à marcher. Je cuisine le soir en général, afin d’avoir au minimum un repas chaud par jour.
J’ai bon espoir de trouver un abri à vache ou un refuge afin de pouvoir poser la tente pour cette nuit car il va pleuvoir, j’aimerais au moins pouvoir replier le campement au sec. Je me mets finalement à l’abri d’une rangée d’épicéas, cela devrait faire l’affaire pour nous tenir au sec un moment. Cette journée fût difficile physiquement et moralement, mais je suppose que cela fait aussi parti de ce genre de périple.
Je mange une bonne assiette afin de me requinquer et vais me mettre au lit comme les poules, coincée entre mon sac et Jack dans ma minuscule tente.
Au moment où je réalise que c’est un cerf en rut qui brame comme un dératé dans la forêt, je me fige sur place ! Il se rapproche jusqu’à ce que j’entende ses pas. Je suis tétanisée ! Je ne risque rien, je le sais, on me l’a répété sans cesse. Mais je vous mets au défi, dans cette configuration, de ne pas avoir peur même un peu ! C’est un vieux mâle, le brame est rauque et puissant. Jack ne fait pas le malin et tremble comme une feuille ou ronne contre la porte de la tente, il fait de son mieux pour garder notre maison qui semble bien légère du coup. Le cerf rôde toute la nuit dans la forêt, tantôt proche, tantôt loin.. Je prends conscience qu’il est chez lui, je ne suis qu’en visite dans son environnement ! Je tombe de fatigue, la lampe frontale sur la tête..
Je me lève difficilement, la nuit reposante que je viens de passer au sec a fait ressortir la fatigue accumulée des derniers jours. Jack a dormi dans son panier avec pleins de couvertures, il est heureux ! La météo n’est pas avec nous aujourd’hui et c’est auprès d’un Creux du Van tout encombré de brouillard que nous nous mettons en route. J’avance péniblement, mon corps ne veut pas se réveiller et le moral va avec la grisaille environnante. Je m’arrête boire un café et manger une part de tarte après une toute petite heure de marche. Besoin de carburant pour continuer ! Jack tient une forme d’enfer et c’est lui qui me tire aujourd’hui. En plus des paysages tout gris, l’étape n’est pas exceptionnelle, le chemin longe des routes fréquentées de voitures sans trottoir, il y a beaucoup de béton. Nous marchons la journée entière dans une combe, derrière le Mont Aubert, donc sans aucun dégagement. J’ai mal à une hanche et me traine un peu. Je fais une courte pause pique-nique, indispensable pour pouvoir continuer à marcher. Je cuisine le soir en général, afin d’avoir au minimum un repas chaud par jour.
J’ai bon espoir de trouver un abri à vache ou un refuge afin de pouvoir poser la tente pour cette nuit car il va pleuvoir, j’aimerais au moins pouvoir replier le campement au sec. Je me mets finalement à l’abri d’une rangée d’épicéas, cela devrait faire l’affaire pour nous tenir au sec un moment. Cette journée fût difficile physiquement et moralement, mais je suppose que cela fait aussi parti de ce genre de périple.
Je mange une bonne assiette afin de me requinquer et vais me mettre au lit comme les poules, coincée entre mon sac et Jack dans ma minuscule tente.
Au moment où je réalise que c’est un cerf en rut qui brame comme un dératé dans la forêt, je me fige sur place ! Il se rapproche jusqu’à ce que j’entende ses pas. Je suis tétanisée ! Je ne risque rien, je le sais, on me l’a répété sans cesse. Mais je vous mets au défi, dans cette configuration, de ne pas avoir peur même un peu ! C’est un vieux mâle, le brame est rauque et puissant. Jack ne fait pas le malin et tremble comme une feuille ou ronne contre la porte de la tente, il fait de son mieux pour garder notre maison qui semble bien légère du coup. Le cerf rôde toute la nuit dans la forêt, tantôt proche, tantôt loin.. Je prends conscience qu’il est chez lui, je ne suis qu’en visite dans son environnement ! Je tombe de fatigue, la lampe frontale sur la tête..
Etape 5 – Le Planey – Ste-Croix - 11 km
2 octobre 2017
Je suis réveillée par les bûcherons qui ont déjà commencé leur journée. J’ai (étonnement) passé une excellente nuit ! Il pleut déjà lorsque je me lève et après un rapide café et déjeuner, je replis le campement. Cela devient une routine bien rôdée.
Nous prenons la route équipés pour la pluie, il ne fait pas froid et ce n’est pas du tout désagréable. Je marche gaiement sur les jolis chemins tout ouateux qui mènent au bas du Chasseron.
Arrivée au pied de la montée, je lève le nez et réalise que je ne vois pas plus loin que les deux sapins devant moi, le brouillard englobe tout, je ne sais même pas où est le Chasseron ! Je suis face aux panneaux d’indication, l’un indique Ste-Croix par le pied du Chasseron et l’autre par son sommet. Après quelques secondes de réflexion je me dis que c’est ridicule de suivre l’itinéraire prévu et de louper tout l’intérêt de cet endroit ; la vue !
Je me mets donc en route pour Ste-Croix par l’itinéraire le plus court, soit par le pied de la montagne. La première partie du trajet est vraiment jolie, la deuxième beaucoup moins ! Principalement des routes avec beaucoup de circulation, c’est un peu glauque par ce temps ! Les gens me regardent passer comme si j’étais une extraterrestre !
En cours de route et n’habitant pas trop loin, je fais le choix de prendre le train pour rentrer à la maison le temps que la météo s’améliore, donc d’ici quelques jours. Cela me paraît absurde de continuer à marcher sans rien voir, sachant à quelle point la vue est magnifique depuis les crêtes ! D’autant plus que je ne connais pas du tout les étapes à venir, soit le Chasseron et le Suchet.
J’arrive à Ste-Croix à midi et nous prenons le train avec les écoliers qui rentrent manger. Le retour à la réalité est choquant !
Je suis très déçue de devoir m’arrêter alors que je me familiarisais avec l’environnement et l’effort. J’aurais aimé ne pas être coupée dans cette aventure, mais continuer m’aurait fait passer à côté de beaux paysages et du plaisir de marcher et d’admirer.
Je suis réveillée par les bûcherons qui ont déjà commencé leur journée. J’ai (étonnement) passé une excellente nuit ! Il pleut déjà lorsque je me lève et après un rapide café et déjeuner, je replis le campement. Cela devient une routine bien rôdée.
Nous prenons la route équipés pour la pluie, il ne fait pas froid et ce n’est pas du tout désagréable. Je marche gaiement sur les jolis chemins tout ouateux qui mènent au bas du Chasseron.
Arrivée au pied de la montée, je lève le nez et réalise que je ne vois pas plus loin que les deux sapins devant moi, le brouillard englobe tout, je ne sais même pas où est le Chasseron ! Je suis face aux panneaux d’indication, l’un indique Ste-Croix par le pied du Chasseron et l’autre par son sommet. Après quelques secondes de réflexion je me dis que c’est ridicule de suivre l’itinéraire prévu et de louper tout l’intérêt de cet endroit ; la vue !
Je me mets donc en route pour Ste-Croix par l’itinéraire le plus court, soit par le pied de la montagne. La première partie du trajet est vraiment jolie, la deuxième beaucoup moins ! Principalement des routes avec beaucoup de circulation, c’est un peu glauque par ce temps ! Les gens me regardent passer comme si j’étais une extraterrestre !
En cours de route et n’habitant pas trop loin, je fais le choix de prendre le train pour rentrer à la maison le temps que la météo s’améliore, donc d’ici quelques jours. Cela me paraît absurde de continuer à marcher sans rien voir, sachant à quelle point la vue est magnifique depuis les crêtes ! D’autant plus que je ne connais pas du tout les étapes à venir, soit le Chasseron et le Suchet.
J’arrive à Ste-Croix à midi et nous prenons le train avec les écoliers qui rentrent manger. Le retour à la réalité est choquant !
Je suis très déçue de devoir m’arrêter alors que je me familiarisais avec l’environnement et l’effort. J’aurais aimé ne pas être coupée dans cette aventure, mais continuer m’aurait fait passer à côté de beaux paysages et du plaisir de marcher et d’admirer.
Etape 6 – Mauborget – La Gittaz Dessus – 17.5 km
5 octobre 2017
Après deux jours passés dans le confort d’une maison, il est temps pour nous de repartir sur le chemin des Crêtes du Jura ! Nous repartons du village de Mauborget pour rejoindre la bifurcation qui nous permettra de faire l’ascension du Chasseron. A la descente du car postal au village, je ne regrette pas la décision que j’ai prise de rentrer. La vue est incroyable alors que nous n’avons pas encore fait un seul pas !
C’est accompagnés d’un soleil encourageant que nous gravissons le Chasseron, en haut duquel nous faisons une pause café-tarte aux fruits (un classique réconfort). La montée est superbe, de même que la vue au sommet ! Les tenanciers de l’Hôtel du Chasseron sont adorables, adresse que je retiens pour une prochaine fois.
La descente en direction du Col des Etroits est toute aussi belle ! J’aime beaucoup cette journée de marche. Après ces jours de repos, le sac est à nouveau lourd sur le dos mais je sais que je vais vite m’y réhabituer.
Mon père me rejoint au Col des Etroits pour la fin de cette étape. Il fera également la suivante avec moi. Nous avons réservé une nuit au gîte de Bel Horizon car il va pleuvoir cette nuit. Très joli endroit, le propriétaire est bien sympathique. Une bonne partie de l’itinéraire y menant est bétonné et je n’aime pas cela. La dernière heure de cette longue journée de marche est très difficile, je pêne à avancer.
Arrivée au gite, je réalise que j’ai mal à la tête ; probablement une petite insolation car le soleil a tapé fort aujourd’hui et je n’ai sûrement pas assez bu. Je me rattrape le soir. Nous mangeons un pique-nique complet amené par mon père et nous nous mettons au lit assez tôt. Je tombe de fatigue.
Après deux jours passés dans le confort d’une maison, il est temps pour nous de repartir sur le chemin des Crêtes du Jura ! Nous repartons du village de Mauborget pour rejoindre la bifurcation qui nous permettra de faire l’ascension du Chasseron. A la descente du car postal au village, je ne regrette pas la décision que j’ai prise de rentrer. La vue est incroyable alors que nous n’avons pas encore fait un seul pas !
C’est accompagnés d’un soleil encourageant que nous gravissons le Chasseron, en haut duquel nous faisons une pause café-tarte aux fruits (un classique réconfort). La montée est superbe, de même que la vue au sommet ! Les tenanciers de l’Hôtel du Chasseron sont adorables, adresse que je retiens pour une prochaine fois.
La descente en direction du Col des Etroits est toute aussi belle ! J’aime beaucoup cette journée de marche. Après ces jours de repos, le sac est à nouveau lourd sur le dos mais je sais que je vais vite m’y réhabituer.
Mon père me rejoint au Col des Etroits pour la fin de cette étape. Il fera également la suivante avec moi. Nous avons réservé une nuit au gîte de Bel Horizon car il va pleuvoir cette nuit. Très joli endroit, le propriétaire est bien sympathique. Une bonne partie de l’itinéraire y menant est bétonné et je n’aime pas cela. La dernière heure de cette longue journée de marche est très difficile, je pêne à avancer.
Arrivée au gite, je réalise que j’ai mal à la tête ; probablement une petite insolation car le soleil a tapé fort aujourd’hui et je n’ai sûrement pas assez bu. Je me rattrape le soir. Nous mangeons un pique-nique complet amené par mon père et nous nous mettons au lit assez tôt. Je tombe de fatigue.
Etape 7 – La Gittaz Dessus - Vallorbe – 16 km
6 octobre 2017
Après une excellente nuit dans de bons lits bien au chaud et un petit déjeuné préparé par le propriétaire du gîte, mon père, Jack et moi nous prenons la route en fin de matinée. Le trajet est magnifique, les paysages sublimes. La vue sur les Aiguilles de Baulmes nous accompagne une bonne partie du chemin. Puis c’est un sentier comme je les aime qui nous amène au sommet du Suchet. Dans la montée, nous croisons un chamois que nous observons un moment. La vue depuis le Suchet est incroyable, un 360° surprenant ! Nous avons la chance de pouvoir admirer les lacs de Neuchâtel, Morat ainsi que le Léman et les plaines vaudoises. Toutefois nous ne traînons pas au sommet, il fait vraiment froid. Nous entamons la longue descente d’un pas enjoué et discutant gaiement. Nous avons un beau dégagement sur la suite des crêtes et en particulier la Dent de Vaulion.
Nous passons à côté d’un majestueux érable à La Languetine, j’apprends par la suite qu’il a été répertorié par la municipalité de Lignerolle, en 1910 déjà, comme vénérable végétal !
Notre pique-nique de midi est bien copieux et nous grillons des cervelas dans le feu. La suite du trajet, jusqu’à Ballaigues, traverse pâturages et forêts. Une pluie fine et froide nous détrempe en peu de temps. Elle n’était pas prévue celle-ci ! Nous séchons presque aussi vite qu’elle nous a glacé le sang. A partir de Ballaigues en direction de Vallorbe, nous sommes entourés de civilisation. Habitations, routes et autoroutes, usines, le paysage change brutalement.
Nous trouvons un endroit pour monter le campement au-dessus de Vallorbe, à l’abri de grands hêtres. Mon père me prépare un feu digne de ce nom pour la nuit et nous grignotons un petit quelque chose. La nuit tombée, il s’en va prendre un bus puis un train pour rentrer à la maison. Après avoir admiré le lever de lune à couper le souffle, je me glisse dans ma tente pour une nuit bien méritée. A nouveau dehors, Jack et moi nous réchauffons mutuellement pour s’endormir. Nous sommes visités à plusieurs reprises dans la nuit, probablement par un renard et par plusieurs biches ou chevreuils. L’oreille commence à s’habituer aux déplacements des bêtes et à identifier leurs espèces. On développe des compétences insoupçonnées en côtoyant la nature de si près !
Après une excellente nuit dans de bons lits bien au chaud et un petit déjeuné préparé par le propriétaire du gîte, mon père, Jack et moi nous prenons la route en fin de matinée. Le trajet est magnifique, les paysages sublimes. La vue sur les Aiguilles de Baulmes nous accompagne une bonne partie du chemin. Puis c’est un sentier comme je les aime qui nous amène au sommet du Suchet. Dans la montée, nous croisons un chamois que nous observons un moment. La vue depuis le Suchet est incroyable, un 360° surprenant ! Nous avons la chance de pouvoir admirer les lacs de Neuchâtel, Morat ainsi que le Léman et les plaines vaudoises. Toutefois nous ne traînons pas au sommet, il fait vraiment froid. Nous entamons la longue descente d’un pas enjoué et discutant gaiement. Nous avons un beau dégagement sur la suite des crêtes et en particulier la Dent de Vaulion.
Nous passons à côté d’un majestueux érable à La Languetine, j’apprends par la suite qu’il a été répertorié par la municipalité de Lignerolle, en 1910 déjà, comme vénérable végétal !
Notre pique-nique de midi est bien copieux et nous grillons des cervelas dans le feu. La suite du trajet, jusqu’à Ballaigues, traverse pâturages et forêts. Une pluie fine et froide nous détrempe en peu de temps. Elle n’était pas prévue celle-ci ! Nous séchons presque aussi vite qu’elle nous a glacé le sang. A partir de Ballaigues en direction de Vallorbe, nous sommes entourés de civilisation. Habitations, routes et autoroutes, usines, le paysage change brutalement.
Nous trouvons un endroit pour monter le campement au-dessus de Vallorbe, à l’abri de grands hêtres. Mon père me prépare un feu digne de ce nom pour la nuit et nous grignotons un petit quelque chose. La nuit tombée, il s’en va prendre un bus puis un train pour rentrer à la maison. Après avoir admiré le lever de lune à couper le souffle, je me glisse dans ma tente pour une nuit bien méritée. A nouveau dehors, Jack et moi nous réchauffons mutuellement pour s’endormir. Nous sommes visités à plusieurs reprises dans la nuit, probablement par un renard et par plusieurs biches ou chevreuils. L’oreille commence à s’habituer aux déplacements des bêtes et à identifier leurs espèces. On développe des compétences insoupçonnées en côtoyant la nature de si près !
Etape 8 – Vallorbe – Col du Mollendruz – 16 km
7 octobre 2017
Lever tôt mais départ tardif. Je n’ai pas encore relevé que je ne suis pas du matin dans ma vie habituelle et ce n’est pas là que cela change ! Je prends le temps de faire sécher ma tente, qui est détrempée à l’intérieur à cause de la condensation (cela n’est pas fait pour être utilisé en tant que tente par des températures si basses apparemment, c’est clairement plus confortable et optimal en configuration hamac) ainsi que mon sac de couchage. Je fais un grand feu pour me réchauffer et mange un bon petit déjeuner. Une fois toutes les affaires bien rangées, nous descendons en direction de Vallorbe où nous faisons le ravitaillement d’eau à une fontaine.
J’appréhende la montée de la Dent de Vaulion, je ne l’a connais pas mais elle a l’air bien raide. En plus j’ai mal à la tête et au pied droit. Enfin, trêve de râleries j’avance un peu en mode « mécanique ». La première partie de la montée n’est pas très attrayante. Nous suivons un chemin forestier dans la forêt. Nous nous arrêtons avant d’arriver au sommet pour manger quelque chose, j’ai faim. Nous ne faisons pas une longue halte car il fait froid. Les températures sont descendues depuis mon départ du Chasseral.
Au point du trajet qui semblait vraiment sympa, c’est-à-dire la deuxième partie de la montée (c’est d’ailleurs très souvent celle-ci qui est vraiment jolie dans tous les sommets fait durant ce voyage), une déviation est indiquée pour cause de coupe de bois. En tant que bonne Suisse, je suis bien évidemment ce changement de tracé. J’en suis extrêmement déçue ! Après avoir parcouru un chemin forestier, c’est sur la route empruntée par les voitures que nous montons jusqu’au restaurant de la Dent de Vaulion. Autant dire qu’il n’y a rien de plaisant à cela et que cela nous paraît interminable, autant à Jack qu’à moi. Chaque voiture s’arrête ou ralenti (une bonne vingtaine au total) pour admirer Jack et ses sacoches, alors que je m’acharne à le faire marcher sur le bord de la route. Impossible de maintenir un rythme régulier avec tout ce trafic. Ce tronçon ne me laisse pas un bon souvenir !
Arrivée au restaurant, je n’ai même pas le courage de monter tout de suite au sommet de la Dent. Je réalise que nous sommes samedi et qu’il y a un « paquet » de touristes, ce flux de personnes me laisse perplexe ! Je prends un café et écrit un peu puis, remise de cette montée éprouvante, je grimpe au sommet. Je n’en suis pas déçue ! La vue est très dégagée, je peux admirer sept lacs au total !
Je me laisse, pour la première fois, vraiment le temps d’admirer ces paysages offerts par nos régions. Je réfléchis à ces journées passées à marcher, à la distance accomplie, aux peurs et aux défis… moment d’introspection, de satisfaction intense, de joie.. Je suis interpellée par différentes personnes. Evidemment, avec mon énorme sac et Jack chargé comme un mulet, nous ne passons pas inaperçus et c’est avec beaucoup de plaisir que je partage sur l’aventure que je suis en train de vivre. Je reçois beaucoup de retours positifs et encourageants !
N’étant pas loin de la maison, et ayant pris connaissance de la mauvaise météo annoncée pour la nuit, mon chouchou viendra me chercher au col du Mollendruz en fin de journée. Je poursuis donc mon trajet jusqu’à cet endroit, par le chemin connu des Bois de Pétra Félix. Chemin que j’apprécie beaucoup, de part la diversité du terrain et l’ambiance particulière qu’offrent ces forêts.
C’est donc pour la deuxième fois que je prends la décision de rentrer à la maison pour nous épargner une nuit trop humide et froide.
Lever tôt mais départ tardif. Je n’ai pas encore relevé que je ne suis pas du matin dans ma vie habituelle et ce n’est pas là que cela change ! Je prends le temps de faire sécher ma tente, qui est détrempée à l’intérieur à cause de la condensation (cela n’est pas fait pour être utilisé en tant que tente par des températures si basses apparemment, c’est clairement plus confortable et optimal en configuration hamac) ainsi que mon sac de couchage. Je fais un grand feu pour me réchauffer et mange un bon petit déjeuner. Une fois toutes les affaires bien rangées, nous descendons en direction de Vallorbe où nous faisons le ravitaillement d’eau à une fontaine.
J’appréhende la montée de la Dent de Vaulion, je ne l’a connais pas mais elle a l’air bien raide. En plus j’ai mal à la tête et au pied droit. Enfin, trêve de râleries j’avance un peu en mode « mécanique ». La première partie de la montée n’est pas très attrayante. Nous suivons un chemin forestier dans la forêt. Nous nous arrêtons avant d’arriver au sommet pour manger quelque chose, j’ai faim. Nous ne faisons pas une longue halte car il fait froid. Les températures sont descendues depuis mon départ du Chasseral.
Au point du trajet qui semblait vraiment sympa, c’est-à-dire la deuxième partie de la montée (c’est d’ailleurs très souvent celle-ci qui est vraiment jolie dans tous les sommets fait durant ce voyage), une déviation est indiquée pour cause de coupe de bois. En tant que bonne Suisse, je suis bien évidemment ce changement de tracé. J’en suis extrêmement déçue ! Après avoir parcouru un chemin forestier, c’est sur la route empruntée par les voitures que nous montons jusqu’au restaurant de la Dent de Vaulion. Autant dire qu’il n’y a rien de plaisant à cela et que cela nous paraît interminable, autant à Jack qu’à moi. Chaque voiture s’arrête ou ralenti (une bonne vingtaine au total) pour admirer Jack et ses sacoches, alors que je m’acharne à le faire marcher sur le bord de la route. Impossible de maintenir un rythme régulier avec tout ce trafic. Ce tronçon ne me laisse pas un bon souvenir !
Arrivée au restaurant, je n’ai même pas le courage de monter tout de suite au sommet de la Dent. Je réalise que nous sommes samedi et qu’il y a un « paquet » de touristes, ce flux de personnes me laisse perplexe ! Je prends un café et écrit un peu puis, remise de cette montée éprouvante, je grimpe au sommet. Je n’en suis pas déçue ! La vue est très dégagée, je peux admirer sept lacs au total !
Je me laisse, pour la première fois, vraiment le temps d’admirer ces paysages offerts par nos régions. Je réfléchis à ces journées passées à marcher, à la distance accomplie, aux peurs et aux défis… moment d’introspection, de satisfaction intense, de joie.. Je suis interpellée par différentes personnes. Evidemment, avec mon énorme sac et Jack chargé comme un mulet, nous ne passons pas inaperçus et c’est avec beaucoup de plaisir que je partage sur l’aventure que je suis en train de vivre. Je reçois beaucoup de retours positifs et encourageants !
N’étant pas loin de la maison, et ayant pris connaissance de la mauvaise météo annoncée pour la nuit, mon chouchou viendra me chercher au col du Mollendruz en fin de journée. Je poursuis donc mon trajet jusqu’à cet endroit, par le chemin connu des Bois de Pétra Félix. Chemin que j’apprécie beaucoup, de part la diversité du terrain et l’ambiance particulière qu’offrent ces forêts.
C’est donc pour la deuxième fois que je prends la décision de rentrer à la maison pour nous épargner une nuit trop humide et froide.
Etape 9 – Col du Mollendruz – Col du Marchairuz – 14.8 km
9 octobre 2017
Bien reposés, nous repartons en fin de matinée depuis l’endroit quitté il y a un jour pour une étape en partie connue. C’est dans la légèreté que nous évoluons sur les sentiers de la première partie du trajet. Le temps est couvert et frais, un bon rythme de marche tient chaud. Le poids du sac se fait à nouveau sentir sur les épaules, chaque interruption aura été franchement difficile physiquement ! Courbatures et difficultés physiques à repartir auront été mes compagnes.
Nous arrivons rapidement au sommet du Mt-Tendre, endroit que j’affectionne tout particulièrement ! Le paysage pelé et les strates me font penser à un dos de dinosaure. La vue est brumeuse, cela ajoute un certain charme au panorama. Après un rapide pique-nique à l’abri du vent, nous repartons en direction du col du Marchairuz. La première partie du trajet est vraiment magnifique, il y règne une atmosphère calme et nous traversons une succession de pâturages et de forêts. La deuxième partie est jolie aussi, mais la présence militaire est marquée. Antennes, bâtiments, sans parler du bruit des tires venant de Bière en contrebas.
Je monte la tente à flan de colline, un peu avant le col du Marchairuz, et après avoir préparé un repas chaud, nous nous mettons au lit pour un repos bien mérité. La nuit est fraîche et calme. Malgré les quelques nuits déjà passées dehors, je n’arrive toujours pas à me détendre complétement. Mon cerveau reste toujours en éveil, même durant la nuit et je dors par intermittence. Mon corps s’adapte à l’environnement et se réapproprie ce que je pourrais appeler des réflexes de survie, pourtant inconnus de ma part jusque là.
Bien reposés, nous repartons en fin de matinée depuis l’endroit quitté il y a un jour pour une étape en partie connue. C’est dans la légèreté que nous évoluons sur les sentiers de la première partie du trajet. Le temps est couvert et frais, un bon rythme de marche tient chaud. Le poids du sac se fait à nouveau sentir sur les épaules, chaque interruption aura été franchement difficile physiquement ! Courbatures et difficultés physiques à repartir auront été mes compagnes.
Nous arrivons rapidement au sommet du Mt-Tendre, endroit que j’affectionne tout particulièrement ! Le paysage pelé et les strates me font penser à un dos de dinosaure. La vue est brumeuse, cela ajoute un certain charme au panorama. Après un rapide pique-nique à l’abri du vent, nous repartons en direction du col du Marchairuz. La première partie du trajet est vraiment magnifique, il y règne une atmosphère calme et nous traversons une succession de pâturages et de forêts. La deuxième partie est jolie aussi, mais la présence militaire est marquée. Antennes, bâtiments, sans parler du bruit des tires venant de Bière en contrebas.
Je monte la tente à flan de colline, un peu avant le col du Marchairuz, et après avoir préparé un repas chaud, nous nous mettons au lit pour un repos bien mérité. La nuit est fraîche et calme. Malgré les quelques nuits déjà passées dehors, je n’arrive toujours pas à me détendre complétement. Mon cerveau reste toujours en éveil, même durant la nuit et je dors par intermittence. Mon corps s’adapte à l’environnement et se réapproprie ce que je pourrais appeler des réflexes de survie, pourtant inconnus de ma part jusque là.
Etape 10 – Col du Marchairuz – Arzier - 13.8 km
10 octobre 2017
Réveil incroyable dans le paysage givré, accompagné du lever du soleil. Nous partons en fin de matinée. Je suis toujours aussi rapide le matin !
Ravitaillement en eau et café-tarte (c’est important l’estomac !) au col du Marchairuz où j’ai été très bien accueillie.
Nous parcourons les bois du Marchairuz d’un pas joyeux, Jack est heureux et gambade partout gaiement (ses sacoches ne le gênent pas du tout, même si tous les matins il rechigne un peu à les enfiler). J’adore ce bout de chemin, l’ayant déjà fait à plusieurs reprises c’est un vrai plaisir de m’y trouver maintenant. Lors de mes courtes virées au Jura, je me prenais régulièrement à rêver de ce voyage un peu fou, celui que je suis en train d’accomplir en ce moment. C’est un peu insensé pour moi de réaliser que je suis en train de vivre l’un de mes rêves ! Ce genre d’endroit me rappel que tout ça est bien réel.
Je suis d’autant plus ravie que mon chouchou nous rejoint au Crêt de la Neuve pour la fin de ce périple.
Jack et moi arrivons en premier au point de rendez-vous. L’occasion pour admirer la vue surprenante ! Les montagnes se détachent comme en négatif.
Quelques minutes plus tard, il arrive presque autant chargé que moi. Jack est surexcité de le retrouver et moi aussi ! Nous faisons un rapide pique-nique à l’abri du vent puis nous nous mettons en route pour la fin de cette étape.
J’ai également beaucoup aimé cette partie du trajet. Les chemins étaient variés, de même que les vues. Globalement une très jolie étape.
Nous installons notre campement en lisière de forêt avec vue plongeante sur le Mt-Blanc. Le coucher du soleil est superbe. Nous préparons un souper chaud bien copieux et nous mettons au lit dans nos hamacs respectifs.
Réveil incroyable dans le paysage givré, accompagné du lever du soleil. Nous partons en fin de matinée. Je suis toujours aussi rapide le matin !
Ravitaillement en eau et café-tarte (c’est important l’estomac !) au col du Marchairuz où j’ai été très bien accueillie.
Nous parcourons les bois du Marchairuz d’un pas joyeux, Jack est heureux et gambade partout gaiement (ses sacoches ne le gênent pas du tout, même si tous les matins il rechigne un peu à les enfiler). J’adore ce bout de chemin, l’ayant déjà fait à plusieurs reprises c’est un vrai plaisir de m’y trouver maintenant. Lors de mes courtes virées au Jura, je me prenais régulièrement à rêver de ce voyage un peu fou, celui que je suis en train d’accomplir en ce moment. C’est un peu insensé pour moi de réaliser que je suis en train de vivre l’un de mes rêves ! Ce genre d’endroit me rappel que tout ça est bien réel.
Je suis d’autant plus ravie que mon chouchou nous rejoint au Crêt de la Neuve pour la fin de ce périple.
Jack et moi arrivons en premier au point de rendez-vous. L’occasion pour admirer la vue surprenante ! Les montagnes se détachent comme en négatif.
Quelques minutes plus tard, il arrive presque autant chargé que moi. Jack est surexcité de le retrouver et moi aussi ! Nous faisons un rapide pique-nique à l’abri du vent puis nous nous mettons en route pour la fin de cette étape.
J’ai également beaucoup aimé cette partie du trajet. Les chemins étaient variés, de même que les vues. Globalement une très jolie étape.
Nous installons notre campement en lisière de forêt avec vue plongeante sur le Mt-Blanc. Le coucher du soleil est superbe. Nous préparons un souper chaud bien copieux et nous mettons au lit dans nos hamacs respectifs.
Etape 11 – Arzier – Couvaloup de Crans – 15.8 km
11 octobre 2017
Le lever du soleil est à la hauteur de son coucher hier soir. J’ai passé une nuit peu reposante. Jack a dormi avec moi dans le hamac et cela n’est clairement pas la configuration la plus confortable ! Je me rattrape le matin en me rendormant quelques heures. J’ai une drôle de sensation dans le ventre, c’est la dernière étape aujourd’hui.
Après un déjeuner hors du commun ; pain grillé et confiture ! Nous prenons la route relativement tard en direction de St-Cergue. Nous passons par les ruines de la Chartreuse d’Oujon et nous nous arrêtons un instant. Un peu après nous tombons sur un immense épicéa. Il est vraiment impressionnant et ne doit pas être tout jeune ! Décidément ce début d’étape est plein de surprises. Nous poursuivons notre chemin jusqu’au village de St-Cergue, où nous ravitaillons l’eau et mangeons un sandwich sur une terrasse ensoleillée. C’est seulement en milieu d’après-midi que nous entamons les 2h30 de montée en direction du point d’arrivée de ce voyage ; la Dôle. Je suis un peu tendue, je n’aime pas les fins !
Nous avons un bon rythme. Malgré que j’ai déjà fais cette montée par le passé, je n’en avais que très peu de souvenirs. Je suis surprise en bien ! Nous empruntons le tracé Sud, passant par les Ruines du Château et les Bois de Guinfard, un peu plus long mais bien plus joli. Arrivés au milieu du trajet et au croisement nous permettant de choisir à nouveau notre itinéraire nous choisissons de passer par Le Vuarne et le Chalet des apprentis. Ce trajet est indiqué comme plus court et nous n’avons plus énormément de temps avant que la nuit tombe. Cela sera aussi un très bon choix car le parcours est vraiment joli, malgré un bon bout de route bétonnée. Tout du long nous verrons par moment se détacher dans le ciel la fameuse boule blanche de la Dôle. Elle paraît encore si loin ! J’apprécie chacune de ces apparitions, savourant le chemin parcouru. Ce point de repère que j’ai pu distinguer depuis si loin déjà est juste là, à porter de mains (ou de pieds devrais-je dire).
Dans l’excitation de l’arrivée, nous faisons un petit détour, pensant prendre un raccourci. Pas grave, nous aurons la chance de surprendre un chamois en train de brouter tranquillement. Revenus sur le bon chemin, nous entamons l’ultime montée, 200m de dénivelé en 1,5 km, de quoi mettre nos jambes à rude épreuve ! Et subitement, la boule blanche est là, énorme alors qu’elle était minuscule il y a quelques jours…
Je suis submergée par les émotions et ne réalise absolument pas ce que j’ai accompli. Je suis si contente de m’être donné les moyens de vivre cette aventure. J’ai été très bien accompagnée tout au long de ce voyage et je suis vraiment heureuse de pouvoir partager cette dernière étape avec mon chouchou.
La vue est, comme toujours depuis un sommet, à couper le souffle ! Nous l’admirons un moment. Nous pouvons distinguer le Cervin à côté des Dents du Midi !
Nous mangeons un bout de pain avec du chocolat et nous nous remettons en route sans trop tarder. Il fait froid et la nuit va tomber tout soudain. Nous faisons le choix de descendre en direction de Couvaloup de Crans afin d’être un peu moins en altitude pour dormir.
Le restaurant du même nom est ouvert et après avoir repéré un endroit pour passer la nuit, nous nous offrons le luxe d’un bon repas au chaud. Magnifique moment.
Après s’être remplis la panse, nous nous encourageons à affronter la fraîcheur extérieure et nous montons le campement dans la nuit.
Un renard absolument pas téméraire nous rend visite plusieurs fois, il espère probablement trouver quelque chose à manger. Les cerfs, quant à eux, nous offrent leur magnifique brame toute la nuit...
Le lever du soleil est à la hauteur de son coucher hier soir. J’ai passé une nuit peu reposante. Jack a dormi avec moi dans le hamac et cela n’est clairement pas la configuration la plus confortable ! Je me rattrape le matin en me rendormant quelques heures. J’ai une drôle de sensation dans le ventre, c’est la dernière étape aujourd’hui.
Après un déjeuner hors du commun ; pain grillé et confiture ! Nous prenons la route relativement tard en direction de St-Cergue. Nous passons par les ruines de la Chartreuse d’Oujon et nous nous arrêtons un instant. Un peu après nous tombons sur un immense épicéa. Il est vraiment impressionnant et ne doit pas être tout jeune ! Décidément ce début d’étape est plein de surprises. Nous poursuivons notre chemin jusqu’au village de St-Cergue, où nous ravitaillons l’eau et mangeons un sandwich sur une terrasse ensoleillée. C’est seulement en milieu d’après-midi que nous entamons les 2h30 de montée en direction du point d’arrivée de ce voyage ; la Dôle. Je suis un peu tendue, je n’aime pas les fins !
Nous avons un bon rythme. Malgré que j’ai déjà fais cette montée par le passé, je n’en avais que très peu de souvenirs. Je suis surprise en bien ! Nous empruntons le tracé Sud, passant par les Ruines du Château et les Bois de Guinfard, un peu plus long mais bien plus joli. Arrivés au milieu du trajet et au croisement nous permettant de choisir à nouveau notre itinéraire nous choisissons de passer par Le Vuarne et le Chalet des apprentis. Ce trajet est indiqué comme plus court et nous n’avons plus énormément de temps avant que la nuit tombe. Cela sera aussi un très bon choix car le parcours est vraiment joli, malgré un bon bout de route bétonnée. Tout du long nous verrons par moment se détacher dans le ciel la fameuse boule blanche de la Dôle. Elle paraît encore si loin ! J’apprécie chacune de ces apparitions, savourant le chemin parcouru. Ce point de repère que j’ai pu distinguer depuis si loin déjà est juste là, à porter de mains (ou de pieds devrais-je dire).
Dans l’excitation de l’arrivée, nous faisons un petit détour, pensant prendre un raccourci. Pas grave, nous aurons la chance de surprendre un chamois en train de brouter tranquillement. Revenus sur le bon chemin, nous entamons l’ultime montée, 200m de dénivelé en 1,5 km, de quoi mettre nos jambes à rude épreuve ! Et subitement, la boule blanche est là, énorme alors qu’elle était minuscule il y a quelques jours…
Je suis submergée par les émotions et ne réalise absolument pas ce que j’ai accompli. Je suis si contente de m’être donné les moyens de vivre cette aventure. J’ai été très bien accompagnée tout au long de ce voyage et je suis vraiment heureuse de pouvoir partager cette dernière étape avec mon chouchou.
La vue est, comme toujours depuis un sommet, à couper le souffle ! Nous l’admirons un moment. Nous pouvons distinguer le Cervin à côté des Dents du Midi !
Nous mangeons un bout de pain avec du chocolat et nous nous remettons en route sans trop tarder. Il fait froid et la nuit va tomber tout soudain. Nous faisons le choix de descendre en direction de Couvaloup de Crans afin d’être un peu moins en altitude pour dormir.
Le restaurant du même nom est ouvert et après avoir repéré un endroit pour passer la nuit, nous nous offrons le luxe d’un bon repas au chaud. Magnifique moment.
Après s’être remplis la panse, nous nous encourageons à affronter la fraîcheur extérieure et nous montons le campement dans la nuit.
Un renard absolument pas téméraire nous rend visite plusieurs fois, il espère probablement trouver quelque chose à manger. Les cerfs, quant à eux, nous offrent leur magnifique brame toute la nuit...
Suite
Les deux jours suivants, nous nous dirigerons en direction des Frasses où la voiture nous attend. Nous passerons par le Col de la Givrine, les Fruitières de Nyon, le Mont Roux, Les Bioles, Les Pralets, La Bassine et le Crêt de la Neuve. Les paysages étaient très jolis et surprenants. Cette région nous était totalement inconnue et malgré l’absence de vue, nous avons été agréablement surpris. La dernière nuit passée dehors fût glaciale, humide et très bruyante (merci les cerfs). La fin est là, la fatigue physique et émotionnelle ressort, …
Les deux jours suivants, nous nous dirigerons en direction des Frasses où la voiture nous attend. Nous passerons par le Col de la Givrine, les Fruitières de Nyon, le Mont Roux, Les Bioles, Les Pralets, La Bassine et le Crêt de la Neuve. Les paysages étaient très jolis et surprenants. Cette région nous était totalement inconnue et malgré l’absence de vue, nous avons été agréablement surpris. La dernière nuit passée dehors fût glaciale, humide et très bruyante (merci les cerfs). La fin est là, la fatigue physique et émotionnelle ressort, …
Bilan
Je repartirai voyager de cette manière, c’est une évidence. Quoi de plus subjuguant que le rythme des pas ? Quoi de plus savoureux que la nature, insaisissable, comme récompense ? Quoi de plus enrichissant que le dépassement de soi, sous toutes ces formes ?
Quoi de plus magnifique que la randonnée pour découvrir un endroit…
Jack a été exemplaire et comme à son habitude a donné le meilleur de lui-même. Je suis très fière de lui. Je suis aussi très contente d’avoir réussi à réaliser ce défi physique et mental, qui n’était pas des moindres pour moi.
Quelques chiffres :
165 km parcouru
6’750 mètres de dénivelé cumulé
11 étapes
4 jours de pause
21 kg sur le dos
2 cloques
0 bobos
Des tonnes de rires et de sourires
Malgré quelques ratés, je me suis presque uniquement dirigée avec les panneaux de signalisation qui sont très nombreux et bien visibles. J’avais préparé des cartes imprimées pour avoir une vision d’ensemble du tracé et du dénivelé. Le chemin pédestre passe régulièrement par des routes bétonnées et j’aurais honnêtement préféré que cela ne soit pas le cas ! Je n’aime pas le bitume, cela ramène à la « réalité de la vie » et je trouve dommage de devoir s’user les pieds sur un terrain aussi insipide que cela en faisant les Crêtes du Jura. Toutefois, la majorité du trajet que j’ai fait était absolument magnifique et bien indiqué !
Je repartirai voyager de cette manière, c’est une évidence. Quoi de plus subjuguant que le rythme des pas ? Quoi de plus savoureux que la nature, insaisissable, comme récompense ? Quoi de plus enrichissant que le dépassement de soi, sous toutes ces formes ?
Quoi de plus magnifique que la randonnée pour découvrir un endroit…
Jack a été exemplaire et comme à son habitude a donné le meilleur de lui-même. Je suis très fière de lui. Je suis aussi très contente d’avoir réussi à réaliser ce défi physique et mental, qui n’était pas des moindres pour moi.
Quelques chiffres :
165 km parcouru
6’750 mètres de dénivelé cumulé
11 étapes
4 jours de pause
21 kg sur le dos
2 cloques
0 bobos
Des tonnes de rires et de sourires
Malgré quelques ratés, je me suis presque uniquement dirigée avec les panneaux de signalisation qui sont très nombreux et bien visibles. J’avais préparé des cartes imprimées pour avoir une vision d’ensemble du tracé et du dénivelé. Le chemin pédestre passe régulièrement par des routes bétonnées et j’aurais honnêtement préféré que cela ne soit pas le cas ! Je n’aime pas le bitume, cela ramène à la « réalité de la vie » et je trouve dommage de devoir s’user les pieds sur un terrain aussi insipide que cela en faisant les Crêtes du Jura. Toutefois, la majorité du trajet que j’ai fait était absolument magnifique et bien indiqué !