Cycling in Switzerland
Tour de Suisse en tandem
9 Lakes Route

Tour de Suisse en tandem
Montreux–Rorschach
Jeune couple quinqua, motards et en pleine crise d’adolescence… nous cherchions un sport que nous aurions tous les deux plaisir à pratiquer. Le vélo nous semblait une bonne solution, mais nos forces étant forts disparates monsieur devait trop souvent attendre
madame …
madame …
Jeune couple quinqua, motards et en pleine crise d’adolescence… nous cherchions un sport que nous aurions tous les deux plaisir à pratiquer. Le vélo nous semblait une bonne solution, mais nos forces étant forts disparates monsieur devait trop souvent attendre madame … Un essai de tandem pendant des vacances nous amusa beaucoup et l’idée de ce balader sérieusement avec cet engin pris tout doucement de l’ampleur au point d’en acheter un après bien des recherches de fournisseur… (maintenant on en voit partout !)
Déplacer un tandem est chose relativement aisée : un peu d’équilibre et un minimum de logique et le premier tour est joué. Après on aime ou on aime pas, il n’y a pas de demi-mesure. Les deux comparses doivent parfaitement s’entendre, se connaître et se respecter pour que les sorties en couple restent un plaisir : Le pilote devant pouvoir compter sur son « moteur arrière » en tous temps et le passager, ACTIF, devant faire une confiance aveugle au conducteur. A l’usage on se rend vite compte qu’il faut apprendre à gérer des forces et des endurances différentes, puis au fil des kilomètres les quatre jambes ne sont plus qu’à un seul corps et le plaisir est de tous les rendez-vous !
Notre cheval de fer est un TDS (Tour de Suisse) de route d’une bonne vingtaine de kilos avec trois freins (si,si y en a 2 à l’arrière, on ne sait jamais…). L’année passée nous avons parcourus 3000 kil pendant les week end et à force de suivre des pistes du TCS entre Vaud et Valais l’idée de faire des vacances sportives s’est imposée. La lecture des guides officiels des itinéraires a fini par nous convaincre : pour 2004, un petit tour de Suisse en tandem fera un super but de vacances.
Nous sommes régulièrement sortis par tous les temps afin de garder une bonne forme de base. N’étant plus tout jeune et avec un « moteur » sans arriérés sportifs… il fallait bien ça pour huiler la machine. L’entente excellente permet de passer partout même si les cols ne sont pas notre tasse de thé. Voyager, d’accord, mais faut pas pousser le masochisme trop loin … On étudie tous les cyclotouristes croisés dans nos sorties et nous optons pour une remorque légère à deux roues et un rack de 60 litres sur le porte bagage. Pas de bagages inutiles : une bonne tente, des sacs de couchage et des thermarest hyper compactés, une casserole sur le réchaud dans la remorque, les habit de rechange avec basquets pour le soir et les trousses de toilettes dans les sacoches, il y reste encore de la place pour les vestes et les chaussons de pluie. Ce qui fait 40 kg de supplément tout compris.
Dimanche 5 septembre le grand jour est arrivé et nous nous lançons à l’aventure par un temps radieux et chaud. Vouvry – Châtel-St-Denis – Châteaux d’Oex. Whow ! Mais ça roule bien, nos petits mollets déjà bien noueux viennent de déplacer 200 kg sans faiblir sur 85 km, le souffle suit, la bonne humeur est au rendez-vous. Nous avons décidé de suivre la piste no 9 jusqu’à Romanshorn, avec un maximum de confort et de sécurité. Vu nos 3,40 m d’envergure, les petits chemins sinueux , voire non-goudronnés, ne sont pas plus sécurisants que la route cantonale. Nous étudions les propositions de route à chaque étape afin de nous assurer un parcours bien roulant avec notre remorque. Le profil de la piste et les courbes de niveaux des cartes nous aident à choisir la meilleure route car nous ne sommes pas convaincu de pouvoir charger notre « longvéhicle » dans un train ou un car postal si notre bonne volonté nous lâchait. Défilent Saanen, Interlaken, Le col du Brunig, Lucerne, Zoug, Rothenthurm, Walenstadt, Romanshorn. Le soleil est avec nous, les paysages sont magnifiques et nous avons le temps d’admirer les fermes fleuries se reflétant tout le long des cours d’eaux suivis. La Suisse est belle, c’est une redécouverte de chaque instant, nous pédalons dans une carte postale et nous en oublions presque nos arrières-train … sensibilisés.
Et puis il y a ces rencontres de passage qu’on ne peux pas faire en voiture : des échanges de parcours dans un anglais approximatif avec un Américain solitaire et retraité, des comparaisons de puissance avec un vélo couché Autrichien qui roulait 200 km par jour. Même un sid-cariste retrouvé dans un camping et qui se rappelait nous avoir dépassé au Brunig a entamé la conversation sur les mérites respectifs de nos machines… Bref on s’en est mis pleins les yeux et le cœur pendant que défilaient Stein-am-Rhein, Schaffhouse sur la 2, Aarau – Soleure – Bienne – Yverdon – Lausanne sur la 5. La pluie se joignait à nous par intermittence, mais nous étions juste assez équipés pour la supporter avec philosophie…Les chemins bucoliques, ombragés mais gravillonneux des bords de rivières nous ont valu deux crevaisons et un rayon cassé, rien de bien grave.
C’était un tour de Suisse intérieure, on se refera certainement un voyage par le Jura ou le Tessin et les Grisons. Maintenant on est sûr que tout est possible et vu les montées escaladées sur le plateau … les cols ne sont pas si terribles qu’ils en ont l’air, au moins, avec eux, on sait à quoi s’en tenir !!!
Au départ, nous avions tablé sur une moyenne de 80 kil par jour. Nous avons pédalé 11 jours pour faire 925 kil ce qui nous met à 84 kil journaliers à une moyenne tranquille de 19 à l’heure. Ainsi nous avions le temps de monter et démonter la tente tout en récupérant de nos efforts et profiter de visiter l’étape. Pas d’alcool, des légumes et des pâtes le soir, quelques barres énergétiques et des pommes de terres vapeurs comme carburant journalier, nous on permis de tenir notre challenge jusqu’au bout. Nous avons eu énormément de plaisir à réaliser notre mini-exploit, d’ailleurs on se l’ait refait, en moto, juste pour le fun… hihi : la Suisse est toujours aussi belle, mais beaucoup plus petite et bien moins pentue !
francoisjacquemin@vtx.ch
Déplacer un tandem est chose relativement aisée : un peu d’équilibre et un minimum de logique et le premier tour est joué. Après on aime ou on aime pas, il n’y a pas de demi-mesure. Les deux comparses doivent parfaitement s’entendre, se connaître et se respecter pour que les sorties en couple restent un plaisir : Le pilote devant pouvoir compter sur son « moteur arrière » en tous temps et le passager, ACTIF, devant faire une confiance aveugle au conducteur. A l’usage on se rend vite compte qu’il faut apprendre à gérer des forces et des endurances différentes, puis au fil des kilomètres les quatre jambes ne sont plus qu’à un seul corps et le plaisir est de tous les rendez-vous !
Notre cheval de fer est un TDS (Tour de Suisse) de route d’une bonne vingtaine de kilos avec trois freins (si,si y en a 2 à l’arrière, on ne sait jamais…). L’année passée nous avons parcourus 3000 kil pendant les week end et à force de suivre des pistes du TCS entre Vaud et Valais l’idée de faire des vacances sportives s’est imposée. La lecture des guides officiels des itinéraires a fini par nous convaincre : pour 2004, un petit tour de Suisse en tandem fera un super but de vacances.
Nous sommes régulièrement sortis par tous les temps afin de garder une bonne forme de base. N’étant plus tout jeune et avec un « moteur » sans arriérés sportifs… il fallait bien ça pour huiler la machine. L’entente excellente permet de passer partout même si les cols ne sont pas notre tasse de thé. Voyager, d’accord, mais faut pas pousser le masochisme trop loin … On étudie tous les cyclotouristes croisés dans nos sorties et nous optons pour une remorque légère à deux roues et un rack de 60 litres sur le porte bagage. Pas de bagages inutiles : une bonne tente, des sacs de couchage et des thermarest hyper compactés, une casserole sur le réchaud dans la remorque, les habit de rechange avec basquets pour le soir et les trousses de toilettes dans les sacoches, il y reste encore de la place pour les vestes et les chaussons de pluie. Ce qui fait 40 kg de supplément tout compris.
Dimanche 5 septembre le grand jour est arrivé et nous nous lançons à l’aventure par un temps radieux et chaud. Vouvry – Châtel-St-Denis – Châteaux d’Oex. Whow ! Mais ça roule bien, nos petits mollets déjà bien noueux viennent de déplacer 200 kg sans faiblir sur 85 km, le souffle suit, la bonne humeur est au rendez-vous. Nous avons décidé de suivre la piste no 9 jusqu’à Romanshorn, avec un maximum de confort et de sécurité. Vu nos 3,40 m d’envergure, les petits chemins sinueux , voire non-goudronnés, ne sont pas plus sécurisants que la route cantonale. Nous étudions les propositions de route à chaque étape afin de nous assurer un parcours bien roulant avec notre remorque. Le profil de la piste et les courbes de niveaux des cartes nous aident à choisir la meilleure route car nous ne sommes pas convaincu de pouvoir charger notre « longvéhicle » dans un train ou un car postal si notre bonne volonté nous lâchait. Défilent Saanen, Interlaken, Le col du Brunig, Lucerne, Zoug, Rothenthurm, Walenstadt, Romanshorn. Le soleil est avec nous, les paysages sont magnifiques et nous avons le temps d’admirer les fermes fleuries se reflétant tout le long des cours d’eaux suivis. La Suisse est belle, c’est une redécouverte de chaque instant, nous pédalons dans une carte postale et nous en oublions presque nos arrières-train … sensibilisés.
Et puis il y a ces rencontres de passage qu’on ne peux pas faire en voiture : des échanges de parcours dans un anglais approximatif avec un Américain solitaire et retraité, des comparaisons de puissance avec un vélo couché Autrichien qui roulait 200 km par jour. Même un sid-cariste retrouvé dans un camping et qui se rappelait nous avoir dépassé au Brunig a entamé la conversation sur les mérites respectifs de nos machines… Bref on s’en est mis pleins les yeux et le cœur pendant que défilaient Stein-am-Rhein, Schaffhouse sur la 2, Aarau – Soleure – Bienne – Yverdon – Lausanne sur la 5. La pluie se joignait à nous par intermittence, mais nous étions juste assez équipés pour la supporter avec philosophie…Les chemins bucoliques, ombragés mais gravillonneux des bords de rivières nous ont valu deux crevaisons et un rayon cassé, rien de bien grave.
C’était un tour de Suisse intérieure, on se refera certainement un voyage par le Jura ou le Tessin et les Grisons. Maintenant on est sûr que tout est possible et vu les montées escaladées sur le plateau … les cols ne sont pas si terribles qu’ils en ont l’air, au moins, avec eux, on sait à quoi s’en tenir !!!
Au départ, nous avions tablé sur une moyenne de 80 kil par jour. Nous avons pédalé 11 jours pour faire 925 kil ce qui nous met à 84 kil journaliers à une moyenne tranquille de 19 à l’heure. Ainsi nous avions le temps de monter et démonter la tente tout en récupérant de nos efforts et profiter de visiter l’étape. Pas d’alcool, des légumes et des pâtes le soir, quelques barres énergétiques et des pommes de terres vapeurs comme carburant journalier, nous on permis de tenir notre challenge jusqu’au bout. Nous avons eu énormément de plaisir à réaliser notre mini-exploit, d’ailleurs on se l’ait refait, en moto, juste pour le fun… hihi : la Suisse est toujours aussi belle, mais beaucoup plus petite et bien moins pentue !
francoisjacquemin@vtx.ch
Jeune couple quinqua, motards et en pleine crise d’adolescence… nous cherchions un sport que nous aurions tous les deux plaisir à pratiquer. Le vélo nous semblait une bonne solution, mais nos forces étant forts disparates monsieur devait trop souvent attendre
madame …
madame …
Jeune couple quinqua, motards et en pleine crise d’adolescence… nous cherchions un sport que nous aurions tous les deux plaisir à pratiquer. Le vélo nous semblait une bonne solution, mais nos forces étant forts disparates monsieur devait trop souvent attendre madame … Un essai de tandem pendant des vacances nous amusa beaucoup et l’idée de ce balader sérieusement avec cet engin pris tout doucement de l’ampleur au point d’en acheter un après bien des recherches de fournisseur… (maintenant on en voit partout !)
Déplacer un tandem est chose relativement aisée : un peu d’équilibre et un minimum de logique et le premier tour est joué. Après on aime ou on aime pas, il n’y a pas de demi-mesure. Les deux comparses doivent parfaitement s’entendre, se connaître et se respecter pour que les sorties en couple restent un plaisir : Le pilote devant pouvoir compter sur son « moteur arrière » en tous temps et le passager, ACTIF, devant faire une confiance aveugle au conducteur. A l’usage on se rend vite compte qu’il faut apprendre à gérer des forces et des endurances différentes, puis au fil des kilomètres les quatre jambes ne sont plus qu’à un seul corps et le plaisir est de tous les rendez-vous !
Notre cheval de fer est un TDS (Tour de Suisse) de route d’une bonne vingtaine de kilos avec trois freins (si,si y en a 2 à l’arrière, on ne sait jamais…). L’année passée nous avons parcourus 3000 kil pendant les week end et à force de suivre des pistes du TCS entre Vaud et Valais l’idée de faire des vacances sportives s’est imposée. La lecture des guides officiels des itinéraires a fini par nous convaincre : pour 2004, un petit tour de Suisse en tandem fera un super but de vacances.
Nous sommes régulièrement sortis par tous les temps afin de garder une bonne forme de base. N’étant plus tout jeune et avec un « moteur » sans arriérés sportifs… il fallait bien ça pour huiler la machine. L’entente excellente permet de passer partout même si les cols ne sont pas notre tasse de thé. Voyager, d’accord, mais faut pas pousser le masochisme trop loin … On étudie tous les cyclotouristes croisés dans nos sorties et nous optons pour une remorque légère à deux roues et un rack de 60 litres sur le porte bagage. Pas de bagages inutiles : une bonne tente, des sacs de couchage et des thermarest hyper compactés, une casserole sur le réchaud dans la remorque, les habit de rechange avec basquets pour le soir et les trousses de toilettes dans les sacoches, il y reste encore de la place pour les vestes et les chaussons de pluie. Ce qui fait 40 kg de supplément tout compris.
Dimanche 5 septembre le grand jour est arrivé et nous nous lançons à l’aventure par un temps radieux et chaud. Vouvry – Châtel-St-Denis – Châteaux d’Oex. Whow ! Mais ça roule bien, nos petits mollets déjà bien noueux viennent de déplacer 200 kg sans faiblir sur 85 km, le souffle suit, la bonne humeur est au rendez-vous. Nous avons décidé de suivre la piste no 9 jusqu’à Romanshorn, avec un maximum de confort et de sécurité. Vu nos 3,40 m d’envergure, les petits chemins sinueux , voire non-goudronnés, ne sont pas plus sécurisants que la route cantonale. Nous étudions les propositions de route à chaque étape afin de nous assurer un parcours bien roulant avec notre remorque. Le profil de la piste et les courbes de niveaux des cartes nous aident à choisir la meilleure route car nous ne sommes pas convaincu de pouvoir charger notre « longvéhicle » dans un train ou un car postal si notre bonne volonté nous lâchait. Défilent Saanen, Interlaken, Le col du Brunig, Lucerne, Zoug, Rothenthurm, Walenstadt, Romanshorn. Le soleil est avec nous, les paysages sont magnifiques et nous avons le temps d’admirer les fermes fleuries se reflétant tout le long des cours d’eaux suivis. La Suisse est belle, c’est une redécouverte de chaque instant, nous pédalons dans une carte postale et nous en oublions presque nos arrières-train … sensibilisés.
Et puis il y a ces rencontres de passage qu’on ne peux pas faire en voiture : des échanges de parcours dans un anglais approximatif avec un Américain solitaire et retraité, des comparaisons de puissance avec un vélo couché Autrichien qui roulait 200 km par jour. Même un sid-cariste retrouvé dans un camping et qui se rappelait nous avoir dépassé au Brunig a entamé la conversation sur les mérites respectifs de nos machines… Bref on s’en est mis pleins les yeux et le cœur pendant que défilaient Stein-am-Rhein, Schaffhouse sur la 2, Aarau – Soleure – Bienne – Yverdon – Lausanne sur la 5. La pluie se joignait à nous par intermittence, mais nous étions juste assez équipés pour la supporter avec philosophie…Les chemins bucoliques, ombragés mais gravillonneux des bords de rivières nous ont valu deux crevaisons et un rayon cassé, rien de bien grave.
C’était un tour de Suisse intérieure, on se refera certainement un voyage par le Jura ou le Tessin et les Grisons. Maintenant on est sûr que tout est possible et vu les montées escaladées sur le plateau … les cols ne sont pas si terribles qu’ils en ont l’air, au moins, avec eux, on sait à quoi s’en tenir !!!
Au départ, nous avions tablé sur une moyenne de 80 kil par jour. Nous avons pédalé 11 jours pour faire 925 kil ce qui nous met à 84 kil journaliers à une moyenne tranquille de 19 à l’heure. Ainsi nous avions le temps de monter et démonter la tente tout en récupérant de nos efforts et profiter de visiter l’étape. Pas d’alcool, des légumes et des pâtes le soir, quelques barres énergétiques et des pommes de terres vapeurs comme carburant journalier, nous on permis de tenir notre challenge jusqu’au bout. Nous avons eu énormément de plaisir à réaliser notre mini-exploit, d’ailleurs on se l’ait refait, en moto, juste pour le fun… hihi : la Suisse est toujours aussi belle, mais beaucoup plus petite et bien moins pentue !
francoisjacquemin@vtx.ch
Déplacer un tandem est chose relativement aisée : un peu d’équilibre et un minimum de logique et le premier tour est joué. Après on aime ou on aime pas, il n’y a pas de demi-mesure. Les deux comparses doivent parfaitement s’entendre, se connaître et se respecter pour que les sorties en couple restent un plaisir : Le pilote devant pouvoir compter sur son « moteur arrière » en tous temps et le passager, ACTIF, devant faire une confiance aveugle au conducteur. A l’usage on se rend vite compte qu’il faut apprendre à gérer des forces et des endurances différentes, puis au fil des kilomètres les quatre jambes ne sont plus qu’à un seul corps et le plaisir est de tous les rendez-vous !
Notre cheval de fer est un TDS (Tour de Suisse) de route d’une bonne vingtaine de kilos avec trois freins (si,si y en a 2 à l’arrière, on ne sait jamais…). L’année passée nous avons parcourus 3000 kil pendant les week end et à force de suivre des pistes du TCS entre Vaud et Valais l’idée de faire des vacances sportives s’est imposée. La lecture des guides officiels des itinéraires a fini par nous convaincre : pour 2004, un petit tour de Suisse en tandem fera un super but de vacances.
Nous sommes régulièrement sortis par tous les temps afin de garder une bonne forme de base. N’étant plus tout jeune et avec un « moteur » sans arriérés sportifs… il fallait bien ça pour huiler la machine. L’entente excellente permet de passer partout même si les cols ne sont pas notre tasse de thé. Voyager, d’accord, mais faut pas pousser le masochisme trop loin … On étudie tous les cyclotouristes croisés dans nos sorties et nous optons pour une remorque légère à deux roues et un rack de 60 litres sur le porte bagage. Pas de bagages inutiles : une bonne tente, des sacs de couchage et des thermarest hyper compactés, une casserole sur le réchaud dans la remorque, les habit de rechange avec basquets pour le soir et les trousses de toilettes dans les sacoches, il y reste encore de la place pour les vestes et les chaussons de pluie. Ce qui fait 40 kg de supplément tout compris.
Dimanche 5 septembre le grand jour est arrivé et nous nous lançons à l’aventure par un temps radieux et chaud. Vouvry – Châtel-St-Denis – Châteaux d’Oex. Whow ! Mais ça roule bien, nos petits mollets déjà bien noueux viennent de déplacer 200 kg sans faiblir sur 85 km, le souffle suit, la bonne humeur est au rendez-vous. Nous avons décidé de suivre la piste no 9 jusqu’à Romanshorn, avec un maximum de confort et de sécurité. Vu nos 3,40 m d’envergure, les petits chemins sinueux , voire non-goudronnés, ne sont pas plus sécurisants que la route cantonale. Nous étudions les propositions de route à chaque étape afin de nous assurer un parcours bien roulant avec notre remorque. Le profil de la piste et les courbes de niveaux des cartes nous aident à choisir la meilleure route car nous ne sommes pas convaincu de pouvoir charger notre « longvéhicle » dans un train ou un car postal si notre bonne volonté nous lâchait. Défilent Saanen, Interlaken, Le col du Brunig, Lucerne, Zoug, Rothenthurm, Walenstadt, Romanshorn. Le soleil est avec nous, les paysages sont magnifiques et nous avons le temps d’admirer les fermes fleuries se reflétant tout le long des cours d’eaux suivis. La Suisse est belle, c’est une redécouverte de chaque instant, nous pédalons dans une carte postale et nous en oublions presque nos arrières-train … sensibilisés.
Et puis il y a ces rencontres de passage qu’on ne peux pas faire en voiture : des échanges de parcours dans un anglais approximatif avec un Américain solitaire et retraité, des comparaisons de puissance avec un vélo couché Autrichien qui roulait 200 km par jour. Même un sid-cariste retrouvé dans un camping et qui se rappelait nous avoir dépassé au Brunig a entamé la conversation sur les mérites respectifs de nos machines… Bref on s’en est mis pleins les yeux et le cœur pendant que défilaient Stein-am-Rhein, Schaffhouse sur la 2, Aarau – Soleure – Bienne – Yverdon – Lausanne sur la 5. La pluie se joignait à nous par intermittence, mais nous étions juste assez équipés pour la supporter avec philosophie…Les chemins bucoliques, ombragés mais gravillonneux des bords de rivières nous ont valu deux crevaisons et un rayon cassé, rien de bien grave.
C’était un tour de Suisse intérieure, on se refera certainement un voyage par le Jura ou le Tessin et les Grisons. Maintenant on est sûr que tout est possible et vu les montées escaladées sur le plateau … les cols ne sont pas si terribles qu’ils en ont l’air, au moins, avec eux, on sait à quoi s’en tenir !!!
Au départ, nous avions tablé sur une moyenne de 80 kil par jour. Nous avons pédalé 11 jours pour faire 925 kil ce qui nous met à 84 kil journaliers à une moyenne tranquille de 19 à l’heure. Ainsi nous avions le temps de monter et démonter la tente tout en récupérant de nos efforts et profiter de visiter l’étape. Pas d’alcool, des légumes et des pâtes le soir, quelques barres énergétiques et des pommes de terres vapeurs comme carburant journalier, nous on permis de tenir notre challenge jusqu’au bout. Nous avons eu énormément de plaisir à réaliser notre mini-exploit, d’ailleurs on se l’ait refait, en moto, juste pour le fun… hihi : la Suisse est toujours aussi belle, mais beaucoup plus petite et bien moins pentue !
francoisjacquemin@vtx.ch